Ce jour, 48,7 millions de Français étaient appelés aux urnes pour élire le prochain Président de la République française. Je tiens à saluer l’esprit civique de celle et de ceux qui se sont déplacés pour accomplir leur devoir et exprimer leur voix.
En premier lieu et comme chacun pouvait le craindre au regard des dernières projections, ce premier tour est avant tout marqué par un taux d’abstention de 26.5 soit 4.4 points de plus qu’en 2017.
Nous assistons à des chocs politiques importants qui bousculent nos acquis et qui nous obligent à reconsidérer les attentes des citoyens qui oscillent entre désintérêt de la chose publique, défiance envers les partis traditionnels, rejet de l’action politique, volonté d’un changement radical, tentation des extrêmes.
Le sentiment qui domine est aussi celui d’une grande frustration, lié au fait que cette élection n’a pas su intéresser véritablement les Français, ni dépasser par moment l’écume des polémiques politiciennes pour laisser place à la saine confrontation des idées. Si la crise -sanitaire ainsi que le conflit en Ukraine ont en effet légitimement occupé une large part de l’attention médiatique, ces évènements de grande importance n’ont pas constitué une opportunité de débattre sur des sujets liés à l’actualité, pourtant majeurs pour l’avenir de notre pays tels que la sécurité, le pouvoir d’achat, la défense, les questions énergétiques, la place de la France sur la scène internationale.
Dans ce contexte inédit, je regrette que Valérie Pécresse, candidate de ma famille politique, ne soit pas parvenue à se hisser au second tour. Je tiens à saluer l’abnégation dont elle a fait preuve. La candidate Les Républicains a défendu avec courage un programme cohérent, responsable et adapté aux enjeux auxquels notre nation est confrontée. Ses propositions pragmatiques et fermes concernant les questions régaliennes ainsi que son approche réaliste pour assainir les finances de l’Etat, diminuer la pression fiscale sur les entreprises, et libérer le pouvoir d’achat, incarnaient avec solidité les valeurs auxquelles la droite est profondément attachée.
S’il conviendra le moment venu d’analyser les motifs de ce recul, pour l’heure, j’appelle les citoyens à se mobiliser fortement et davantage dans la conquête des législatives qui permettra de porter à l’assemblée Nationale les valeurs Républicaines de la Droite et du Centre.
Nous devons tirer les enseignements et rebâtir notre famille politique autour des valeurs d’autorité, de liberté et d’identité.
A titre personnel, fidèle à mes convictions, je ne saurai apporter mon soutien à un vote extrême qui constituerait un risque potentiel pour la vitalité de notre démocratie et qui porterait atteinte aux principes fondamentaux qui en constituent la colonne vertébrale.