Le rassemblement qui s’est tenu sur le Cours Honoré Cresp, orchestré par les femmes de l’association « Collectif droits des femmes », a été une manifestation poignante et visuellement frappante. Organisée dans le cadre d’un DIE-IN, cette action avait pour but de simuler les victimes de violences conjugales, mettant ainsi en lumière l’urgence de cette problématique souvent cachée dans l’ombre des foyers. Au cœur de cette mobilisation, des femmes se sont allongées sur le sol, symbolisant les innombrables victimes de violences domestiques. Leur posture était un cri silencieux, une manière de rendre visible l’invisible, de rappeler que derrière chaque statistique, se trouve une vie brisée, une histoire de souffrance et de traumatisme. À travers cet acte symbolique, le Collectif droits des femmes a cherché à sensibiliser la population à cette réalité souvent taboue. En rappelant que les violences conjugales ne sont pas une affaire privée mais un problème de société, elles ont appelé à une prise de conscience collective et à des actions concrètes pour mettre fin à ce fléau.
Ce rassemblement a été l’occasion de rappeler que la lutte pour les droits des femmes ne se limite pas à une question de parité ou d’égalité salariale, mais englobe également des enjeux cruciaux tels que la sécurité et le respect de leur intégrité physique et psychologique. En se tenant debout, ou couchées, ensemble, ces femmes ont démontré leur force et leur solidarité face à une violence qui ne doit plus être tolérée ni banalisée.Au-delà de l’événement lui-même, ce DIE-IN à Grasse a été un appel à l’action, invitant chacun et chacune à s’engager dans la lutte contre les violences conjugales, à soutenir les victimes et à promouvoir des relations fondées sur le respect mutuel et la dignité humaine.