Aujourd’hui 26 mars 2017, nous nous sommes réunis devant le Monument aux Morts des Rapatriés d’Afrique du Nord, pour nous souvenir de ceux qui sont tombés le 26 mars 1962, quelques jours après la signature des Accords d’Evian, quelques jours après le Cessez le Feu.

C’est une date qui incarne un des moments tragiques qui a déchiré la société française.

Français, ils sont tombés sous des balles françaises : 67 morts, 200 blessés.

L’Histoire de France est émaillée de moments douloureux qu’on ne peut oublier, car l’apaisement s’établit sur le respect des mémoires et de la vérité.

C’est pour cela que la Ville de Grasse a voulu que cette commémoration soit inscrite dans le calendrier annuel des cérémonies patriotiques.

La présence de la France et des français en Afrique du Nord n’a jamais été un crime contre l’humanité, l’histoire en atteste.

Je sais qu’elle a été la souffrance de tous ceux qui sont restés meurtris dans leur chair, dans leurs pensées, et ont dû abandonner leur terre natale et leurs racines.

Ce triste épisode du 26 mars a malheureusement été suivi de celui du 05 juillet 1962, massacre qui a fait plus de 700 morts et disparus chez les européens, et combien chez les musulmans, nul ne le sait.

C’est un cauchemar que certains ont revécu, ici, sur cette rive de la Méditerranée, lors des attentats qui nous ont frappés sur le territoire national.

C’est pour cela que nous voulons affirmer notre volonté de renforcer nos valeurs démocratiques, républicaines et laïques, pour que ces morts, pour que les souffrances qu’elles ont engendrée, puissent déboucher sur l’apaisement et le vivre ensemble.

C’est pour cela que nous ne devons pas oublier.

Vive Grasse !

Vive la Provence !

Vive la France !