Il y a 72 ans, avec la libération des camps, le monde découvrait avec effroi et horreur, l’inimaginable : l’extermination méthodique d’une population par des bourreaux d’un autre âge. Un crime contre l’humanité perpétré sur le sol européen.
C’est avec beaucoup d’émotion que nous sommes réunis pour rendre hommage, comme tous les derniers dimanches d’avril, à la mémoire des victimes de la déportation, dans les camps de concentration nazis.
Mais nous devons, par notre présence, démontrer notre inébranlable volonté de combattre l’oubli ou le négationnisme.
Cette journée nous a rassemblés pour nous souvenir du calvaire et de la souffrance des hommes, des femmes et des enfants, précipités dans l’horreur par la folie criminelle d’autres hommes.
Nous ne pouvons que condamner ces actes odieux qui dépassent l’entendement, et nous révolter face à une telle barbarie qui ne peut avoir été commise que par des monstres aveuglés par une idéologie haineuse.
La déportation fut bien plus qu’un odieux crime de masse, ce fut une machine à déshumaniser, à effacer les juifs et d’autres minorités, du genre humain : la SHOAH.
Nous rendons hommage au courage et à l’héroïsme de toutes celles et tous ceux qui furent les victimes de ce crime contre l’humanité.
Face à cette horreur, ces hommes, ces femmes, ces enfants, ont trouvé la force de résister, de garder leur humanité et leur dignité.
Si nous ne devons pas oublier les horreurs, commises par certains hommes, nous devons aussi nous souvenir de cette capacité à se révolter, à lutter contre les injustices, contre la négation du genre humain.
Il est primordial de transmettre le message aux jeunes générations qui n’ont pas connu ces moments douloureux de l’histoire, et pour qui la guerre semble si lointaine.
Chaque année, je tiens à accompagner des collégiens de notre département, au mémorial d’Auschwitz-Birkenau en Pologne, où près de 70 000 juifs de France ont été déportés. Ces visites sont importantes pour sensibiliser les jeunes générations.
Parce que, honorer la mémoire de ces millions de victimes est plus qu’un devoir envers le passé, c’est une nécessité pour notre présent et notre avenir.
C’est un devoir de vigilance.
Il est important d’inscrire dans cette commémoration, notre attachement aux valeurs de la République, notre attachement aux Droits de l’Homme.
La loi du 14 avril 1954 a institué la Journée Nationale du Souvenir des Victimes et Héros de la Déportation, afin de rappeler à tous l’horreur de la déportation et les leçons qu’il convient d’en tirer pour que de tels faits ne se reproduisent jamais.
Vive Grasse ! Vive la République ! Vive la France !