Lutte contre les inondations : Le Conseil Communautaire adopte la taxe GEMAPI

Le conseil communautaire s’est ouvert avec une délibération d’une grande importance pour notre territoire, après avoir adopté à l’unanimité la délibération instaurant le principe de la taxe GEMAPI le 24 septembre dernier j’ai proposé ce jour de voter le produit de cette taxe. Avant de laisser la parole à notre Vice-présidente en charge des risques , #FlorenceSimon j’ai tenu à préciser la méthode de travail et la recherche de consensus qui ont présidé à la mise en place de cette taxe. Nous sommes dans une région particulièrement concernée par les risques naturels, inondations, feux de forêt, risque sismique, et je sais combien en tant qu’élus, en lien avec nos acteurs économiques et notre population, vous êtes sensibilisés sur ces sujets.

Il y a aujourd’hui un consensus général pour reconnaître que la réduction du risque est un investissement nécessaire produisant de réels bénéfices à court, moyen et long terme. La réduction du risque ne minimise pas seulement les pertes humaines ou économiques, elle nous permet de mieux nous adapter aux changements climatiques et d’assurer la protection de notre territoire dans la durée. Nous avons aujourd’hui une responsabilité héritée il est certain d’un désengagement continu de l’État mais qui nous met face à un vrai défi et qui s’impose à chaque responsable politique. Les enjeux sur la Vallée de la Siagne, le moyen ou encore sur le haut pays ne sont pas identiques il est vrai mais avec les pluies extrêmes que l’on connaît à l’automne et qui, avec le changement climatique, se produisent parfois en dehors de cette saison et qui seront de plus en plus fréquentes et violentes nous devons intervenir rapidement et se donner les moyens d’avoir un programme ambitieux de travaux dans une logique de bassin versant.

Outre la solidarité et la logique de bassin il convient de se rappeler que notre population circule sur l’ensemble de notre territoire pour son travail, pour se rendre à l’école ou encore pour ses achats, nous devons nous assurer de mettre tous les habitants hors de danger. Pour cela j’ai demandé dès 2019 à l’administration un état des lieux des problématiques GEMAPI dans chaque commune. Ce document transmis aux communes a permis de hiérarchiser les demandes.

Nous avons ensuite travaillé en bureau, lors de plusieurs séances afin de présenter aux Maires ces priorités avant et après le renouvèlement des mandats, au mois de septembre dernier par exemple ou encore tout récemment les 11 et 25 mars. Par ailleurs cette question a été également abordée par notre Vice-présidente en commission GEMAPI du 19 mars dernier. Face au retour régulier des inondations dans notre département (tempête Alex 2020, décembre 2019, octobre 2015, 2013, 2011, 2006, 2000, 1996, 1994…) il faut que cette programmation soit mise en œuvre dans les meilleurs délais et pour cela nous avons besoin de moyens financiers importants et immédiats pour gérer ces urgences, nous permettant ainsi d’attendre ces « grands » plans d’aménagement dit PAPI qui ne seront effectifs au mieux qu’en 2024 et où l’État apportera sa contribution financière. Face au retour régulier des inondations, qui constitue le premier risque naturel en France, tirer les leçons des événements passés doit nous apparaître comme une évidence et il est urgent aujourd’hui de nous en donner les moyens, dans le but de protéger notre population.