C’est une joie de vous retrouver nombreux ce matin pour cette réception de travaux, parfaitement programmée au cœur des Journées Européennes du Patrimoine. La rue Mirabeau est un axe du centre historique qui dessert notre Musée d’Art et d’Histoire de Provence et donne sur l’une des façades les plus photographiées de la ville, à savoir la façade de l’ancienne usine Hugues Ainé dont nous reparlerons tout à l’heure. Cette voie, longtemps négligée, méritait des travaux de mise en valeur. Il était temps de programmer une requalification complète de la rue sur les plans technique, esthétique et fonctionnel.
C’est chose faite !
La rue est définitivement rendue aux piétons après un chantier qui a duré près de 8 mois.
Reprise des réseaux d’eau potable et d’eaux usées, création d’adductions d’eaux pluviales, création d’un réseau d’éclairage public et décoratif afin de mise en valeur des façades, réalisation d’un revêtement en pierre sur la partie haute de la voie et sur le trottoir de la partie basse, reprise des enrobés, suppression du stationnement illicite, bornes d’accès, potelets de sécurisation du trottoir en partie basse, main courante le long des escaliers…
Merci à la DGST de la ville et précisément aux services techniques de voirie, réseaux et domaine public, eaux et assainissement pour leur efficacité dans la maîtrise d’œuvre. Merci aux entreprises INEO et SEETP.
Le résultat est magnifique et contribue à l’embellissement de la ville que nous appelons de nos vœux depuis le début du mandat.
– Requalification du boulevard Fragonard, du jardin des plantes, des escaliers du Cours, de l’avenue Thiers…
– Plan de rénovation des portes, des fontaines, des oratoires et des chapelles…
– Programme de réhabilitation du Palais épiscopal…
– Lancement du projet de Centre d’interprétation d’architecture et de patrimoine au cœur de l’hôtel de ville…
– Lancement du projet d’aménagement des places autour de la future médiathèque…
– Développement du plan de rénovation des façades portée par la SPL avec pour cette seule rue Mirabeau, deux ouvertures de chantier au mois d’octobre, correspondant aux immeubles traversant du 4 et du 8 rue Jean Ossola.
Les choses avancent, les progrès se mesurent mais ils prennent du temps et demandent une énergie incroyable. Nous n’en manquons pas !
Nous allons même décupler nos efforts. Pour cela, nous avons besoin des services de l’Etat et du soutien de la DRAC dont nous saluons aujourd’hui la précieuse collaboration. Nous avons besoin aussi du soutien de tous et de la confiance des Grassois, désireux de voir la ville retrouver le lustre auquel elle est en droit de prétendre.
Nos équipes culturelles de médiation le savent bien qui, sur tous les sites, aux archives communales, dans les musées, à la bibliothèque patrimoniale, au service du patrimoine, présentent au grand public nos trésors et nos savoir-faire, expliquent les empreintes de l’Histoire mais aussi ses blessures.
Depuis plus de dix ans, Grasse détient un label prestigieux, le label Ville d’Art et d’Histoire.
C’est un label qui nous donne des responsabilités et qui nous engage comme les 180 autres villes et pays d’art et d’histoire de France. Nous sommes conscients du rôle que nous avons à jouer pour faire accéder les citoyens aux démarches d’appropriation de leur cadre de vie, à la prise de conscience de l’héritage qui est le nôtre. C’est pourquoi je salue aujourd’hui le travail de tous les agents de la ville et de la communauté d’agglomération engagés dans ce vaste effort de transmission et de pédagogie.
Les Journées Européennes du Patrimoine constituent une fête placée sous le signe du partage.
Le rendez-vous de ce matin est une occasion rêvée de faire un appel au grand public, aux entreprises, aux clubs services, aux mécènes. Nous avons besoin de vous parce qu’à Grasse, comme ailleurs, les pouvoirs publics ne pourront pas assumer seuls les restaurations qui s’imposent ; parce qu’ici comme ailleurs, ils ne pourront pas porter seuls la valorisation du patrimoine par des événements festifs de qualité. La collaboration de tous s’impose à nous. Envisageons la comme une force, profitons des défiscalisations mises en place par l’Etat, engageons-nous pour notre héritage. Trouvons les ressources financières et humaines de faire plus et de faire mieux !
A titre personnel, je m’y engage. Et au titre de maire, je jouerai autant que nécessaire le rôle de catalyseur des énergies, de mise en relation des réseaux, d’aiguillon citoyen. Et c’est avec fierté que je vois éclore des initiatives dans le domaine :
– Celle de l’association Mission Patrimoine et de son président, Nicolas Doyen qui œuvre sur la ville depuis maintenant trois ans. Après avoir contribué à la rénovation d’une chapelle au plan de Grasse, à Saint-Mathieu, aujourd’hui à Saint François, Mission Patrimoine a décidé de verser ses forces sur l’opération de rénovation des orgues de la cathédrale. Merci pour cet engagement, merci pour cette espérance !
– Dans quelques semaines, et c’est un scoop, une autre association annoncera la création d’un fonds de dotation – le Fonds Baudelaire, dédié lui aussi au patrimoine mais plus précisément au patrimoine du parfum au sens large dans la rénovation de lieux emblématiques ou leur mise en valeur événementielle. Je n’en dis pas davantage. Cette initiative annonce de belles réalisations. Porté par des gens de confiance, amoureux de Grasse et de culture, le Fonds Baudelaire saura, j’en suis sûr, vous convaincre et vous enthousiasmer !