Depuis près d’une semaine maintenant et en ce début d’année, je me suis lancé dans cet exercice coutumier des cérémonies de présentation des vœux.
Exercice que je connais par ailleurs et auquel je me suis plié avec beaucoup de plaisir en ma qualité de Conseiller général des Alpes-Maritimes.

Pour autant, je dois vous le confier, ces vœux 2015 ont pour moi une saveur bien particulière.

Il s’agit de mes premiers vœux en tant que Maire de Grasse, en tant que Président de notre communauté d’agglomération, et aujourd’hui c’est en ma qualité de Président du Conseil de Surveillance du Centre Hospitalier de Grasse que j’ai l’honneur de m’exprimer devant les acteurs de la communauté hospitalière.

Cette communauté, je la découvre et j’apprends à la connaître depuis maintenant plusieurs mois aux côtés de son Directeur, Monsieur Frédéric Limouzy, et des membres de son administration.

Ce matin, je veux vous redire combien il me tient à cœur de mener à bien la mission qui est la mienne au sein du Conseil de Surveillance.

Elle me tient à cœur parce que le Centre Hospitalier de Grasse est un établissement qui occupe une place particulière dans le quotidien des Grassois.

Il est vrai que l’on ne va jamais de gaieté de cœur à l’hôpital. Pourtant, c’est précisément parce qu’il s’agit de notre propre santé, ou bien de celle de nos proches, que l’hôpital est un lieu qui compte.

On y soigne les maux, les maladies…
On veut les meilleurs soins et les meilleurs traitements pour soi-même, et pour les personnes qui nous sont chères…

C’est pourquoi nos concitoyens font preuve d’une si grande exigence : ils veulent le meilleur, et cette attente est légitime.

De beaux événements s’y produisent aussi chaque jour ! Je pense bien évidemment à la naissance d’un enfant. Le Centre Hospitalier de Grasse est d’ailleurs unanimement reconnu pour la qualité de sa maternité et de son service pédiatrique.

Comme vous le disiez à juste titre Monsieur le Directeur, je crois qu’il faut profiter de cette occasion pour rendre hommage ici au travail et à l’investissement du Docteur Azuar, Chef du Pôle femme-mère-enfant, qui a largement contribué à moderniser et à développer ce service.

* * *

Aussi, en cette nouvelle année, je veux rappeler ce matin l’attachement des Grassois à leur hôpital.
Cet hôpital apporte incontestablement une plus-value à notre territoire, à la fois en termes de services, mais aussi en termes d’emploi.

C’est pourquoi, je vous annonce que je souhaite vous rendre visite de manière régulière, tous les trois mois, afin de me rendre « sur le terrain », dans chaque service…

Je veux également profiter de cette occasion qui m’est donnée pour redire toute mon admiration et mon respect pour le professionnalisme, la disponibilité et l’engagement des agents de la fonction hospitalière et de nos médecins.

Vos métiers sont nobles, mais ils sont difficiles, et je sais que vous le faites avec tout votre cœur et toute votre humanité. L’hôpital est une grosse machine, et vous êtes son moteur. Aussi, je veux saluer une nouvelle fois votre courage et votre implication.

* * *

Comme vous le signaliez Monsieur le Directeur, je crois qu’il convient d’ouvrir cette année 2015, en parlant d’abord du bilan financier 2014 de l’établissement, et de rappeler que les finances sont à l’équilibre, malgré un déficit d’exploitation à réguler.

En ces temps de crises, la question des finances est, je le sais, parfois préoccupante et reste capitale. Des finances saines et bien tenues sont le préalable à toutes politique de développement.
Je me permettrai ici un parallèle avec la gestion financière d’une collectivité locale.

Aujourd’hui, l’Etat se désengage et pille les ressources des collectivités locales avec une baisse très importante de la dotation globale.

Aussi, nous devons, élus locaux, trouver des solutions financières pour continuer à garantir un service public de qualité à nos administrés.

Les collectivités doivent faire plus avec moins, sans tomber dans l’austérité, et sans tomber dans une rigueur improductive, stérile et paralysante.

L’hôpital doit aussi, dans une certaine mesure, rationaliser ses dépenses, dans un souci d’équilibre. Le terme « d’optimisation » que vous avez employé est peut-être le plus approprié.

Car rationaliser les dépenses ne doit pas signifier rester immobiles.

La créativité n’a jamais eu autant sa place dans notre société en cette période de restrictions. Il faut savoir faire preuve d’innovation et d’invention !

Aussi, je tiens à saluer le sérieux avec lequel les finances du Centre Hospitalier ont été gérées et sont gérées, en lien avec Madame Goffinet, Trésorière principale et ses équipes.

Les réformes, les initiatives et les chantiers qui ont été évoqués à l’instant par Monsieur LIMOUZY sont efficaces et pertinents, et répondent pleinement à la nécessité d’optimiser la gestion des finances.

* * *

A présent, je veux parler avec vous de l’avenir que nous devons construire. Il nous appartient d’écrire 2015 et les années qui suivront.

Les cinq prochaines années seront importantes et des projets clés doivent être développés parmi lesquels, comme l’évoque Monsieur LIMOUZY : le projet d’établissement 2015-2019 ; le projet médical commun public de territoire, et enfin, un programme de rénovation structurelle de l’hôpital.

Je commencerai par le dernier point. Il me parait en effet nécessaire de procéder dans les années à venir à des travaux, afin de rajeunir l’hôpital, et de continuer dans la voie de la modernisation et de l’innovation.

Nous devons rester « compétitifs », et nous devons continuer à offrir à notre patientèle un service de grande qualité, à la pointe des nouvelles technologies.

L’excellence doit rester un objectif, NOTRE objectif…

Cela devra passer par des investissements plus importants, et la première étape de cette rénovation sera celle de la mise en place d’un schéma directeur de travaux en lien avec l’ARS PACA.

* * *

La mise en place d’un projet médical commun du territoire qui concerne les établissements de Grasse, Antibes et Cannes, en lien avec le CHU de Nice, constitue un projet majeur en ce début d’année.

Il s’agit d’optimiser l’offre de soins, fluidifier le parcours patient sur le territoire et améliorer la qualité des soins.

L’objectif : établir une stratégie commune et globale entre les trois centres hospitaliers et le CHU de Nice.
Aujourd’hui, cette démarche a d’ores et déjà été engagée par notre établissement, et ses phases 2 et 3 se dérouleront entre janvier et mai 2015.

L’hôpital de Grasse a donc fait sien ce projet, et souhaite être proactif et force de propositions afin de développer au mieux cette stratégie,

Tout en faisant en sorte que notre établissement reste un hôpital de proximité, aux services des Grassois et de son territoire.

C’est une chose à laquelle je tiens, et à laquelle nous tenons tous ici.

Ce partenariat doit se construire dans le dialogue et la concertation : il doit être gagnant/gagnant et ne saurait porter préjudice à la qualité du service rendu aux administrés.

Enfin, vous parliez également de la certification V2014, et de la démarche déjà amorcée par l’hôpital.

C’est à l’horizon 2016 que la visite officielle aura lieu, et nous devons préparer au mieux cette échéance, qui est importante, et qui doit rester un objectif à atteindre.

* * *
Permettez-moi maintenant de conclure mon propos par l’expression de mes vœux plus personnels à chacun d’entre vous : je vous souhaite tout d’abord une excellente santé.

Dire cela au sein d’un hôpital, a, je le crois, une résonnance particulière.

Sans la santé, la vie est plus dure, les jours sont moins doux, et rien n’est possible.

Je vous souhaite l’affection et l’amour dans vos familles.

Cette force que nous apportent nos proches est inestimable et c’est un bien précieux.

Que chacun de vous parvienne au bonheur auquel il aspire : un bonheur familial, personnel, professionnel…

Une très belle année à vous !

Merci de votre attention.