Dévoilement de la statue de la Princesse Pauline

L’exposition internationale de Roses est traditionnellement l’occasion d’accueillir à Grasse les maires et les représentants de nos villes jumelles.

C’est au cœur du jardin des Orangers du Musée International de la Parfumerie que j’ai souhaité vous recevoir, chers homologues allemands et polonais, afin de partager avec vous un moment important pour la vie de notre cité, celui du dévoilement de la statue de la Princesse Pauline rénovée.
Que ce séjour soit l’occasion pour Grasse, Opole, Ingolstadt, d’affirmer leurs liens et leurs amitiés. Que de nouveaux projets puissent émaner de notre volonté commune de renforcer nos relations. Nos jumelages sont une force. Ils nous enrichissent. A nous d’être créatifs, audacieux et de donner un nouvel élan à ses partenariats.

Grasse est une ville à l’identité affirmée.

Des personnalités historiques ont laissé leurs empreintes sur les murs et les pierres de notre cité. L’évocation de Grasse renvoie à des grands noms issus du monde de la parfumerie, de la peinture ou encore de l’écriture. Certains n’y ont fait qu’un passage, mais cela a suffit a marqué durablement les esprits.
Leurs âmes continuent de flotter sur Grasse, et leurs séjours en pays-grassois s’inscrivent désormais dans l’histoire de notre ville.
Je pense bien évidemment à l’Empereur Napoléon 1er, qui débarquait le 2 mars 1815 sur les plages de Golf-Juan, et qui traversa Grasse et son pays à la conquête de Paris. Celle que l’on nomme « La Route Napoléon » est devenue depuis une voie mythique et impériale. Elle fait aujourd’hui partie intégrante de notre patrimoine culturel et historique.

Nous célébrons cette année le bicentenaire de ce débarquement, et cette 45ème édition d’Expo Rose s’inscrit pleinement dans ces festivités. Notre cité met à l’honneur la sœur cadette de ce grand Homme d’Etat, Pauline Borghèse, qui séjourna à Grasse. C’est une ville toute entière qui rend hommage à cette figure.
Je veux remercier chaleureusement Madame Chantal Roux et la maison Galimard, qui, après le parfum Napoléon, dévoile ce matin une nouvelle fragrance, dont les senteurs évoquent la douce personnalité de Pauline Borghèse.
Je suis heureux que le monde de l’entreprise s’inscrive dans cette démarche de promotion et de mise en valeur de notre patrimoine, aux côtés des institutions publiques. Ces initiatives sont précieuses et participent au rayonnement de notre cité.

Je le disais, le moment que nous partageons ce matin revêt une importance particulière pour les Grassoises et les Grassois.
Je sais leur attachement à Pauline Borghèse qu’une santé fragilisée a conduite à Grasse au cours de l’hiver 1807… Il semble que les habitants de notre cité soient tombés sous le charme de la Princesse Borghèse, reconnue pour son exceptionnelle beauté.
Le sculpteur Canova a d’ailleurs voulu l’immortaliser, en créant une sublime Vénus de marbre, couchée sur un divan. L’originale se trouve à Rome à la Galerie Borghèse, et Grasse possède depuis 1990 une copie de cette sculpture, que le temps a abîmée et que certains ont vandalisée… Longtemps placée dans les jardins de l’hôtel Pontévès, elle a été transférée lors des travaux du Musée International de la Parfumerie au jardin public qui porte son nom, et qu’elle affectionnait particulièrement.
Elle aimait s’y promener, se faisant monter jusqu’au belvédère en chaise à porteurs.
On raconte que par temps clair elle pouvait apercevoir au loin sa Corse natale…
Les Grassois se sont appropriés avec le temps cette présence devenue familière…
C’est pourquoi, dès mon élection, j’ai voulu que cette statue soit restaurée et que son éclat originel lui soit rendu. En concertation avec les vieilles familles grassoises, et dans une volonté commune, nous avons souhaité ramener cette œuvre au cœur de la ville, à l’hôtel Pontévès, dans son jardin d’origine.

Je veux ce matin mettre en lumière les artisans et les acteurs de ce beau projet.
Je salue les talents conjugués de l’entreprise SEETP et son directeur Gérard MACCINI, qui a offert le transport de cette statue,
Ceux du sculpteur Jean-Michel LABARRE, pour son travail de restauration.
Grâce à son savoir-faire, la statue de la Princesse Pauline a retrouvé ses mains et sa tête.
Je remercie les ateliers municipaux, les bâtiments communaux qui ont remis en état le socle d’origine.
Je voudrais également rendre hommage à l’élu pilote de ce beau projet, Madame Murièle CHABERT, Adjointe en charge de l’esthétique urbaine.
Par ce travail collectif, par cette envie commune, Pauline retrouve aujourd’hui sa place au milieu des Orangers.
Ce matin, sa douce présence dans les jardins de l’Hôtel Pontévès se fait à nouveau ressentir…

Comme vous le voyez, notre municipalité travaille à la préservation des richesses de notre passé. La Villa-Musée Fragonard a été rénovée,
A présent, la statue de la Princesse Pauline retrouve son éclat. Ces trésors architecturaux et patrimoniaux sont précieux, tant ils sont constitutifs de notre identité. Il nous appartient de les défendre, avec notre cœur et cette passion qui nous anime.

Pauline Borghèse a laissé un souvenir ineffaçable dans notre cité, et je m’engage solennellement à continuer de le faire vivre avec intensité.

En présence des maires d’Opole et Ingolstadt

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