L’annonce de la fermeture de Monoprix et le licenciement de ses 39 employés fin 2020 vient frapper de plein fouet le personnel du magasin comme tous les grassois, très attachés à ce commerce de proximité depuis plus de 60 ans. Il n’appartient pas à un Maire de s’immiscer dans les décisions d’un groupe national. Malgré les très nombreux échanges ces trois dernières années pour associer Monoprix aux efforts de requalification de la ville, l’enseigne a finalement décidé de quitter Grasse dans une logique de rentabilité, conforme à la nouvelle stratégie nationale du groupe visant à réduire les surfaces de leurs magasins en centres-villes.
Nous nous associons à l’émoi de la population du cœur de ville et des hameaux pour qui ce magasin est un lieu de souvenirs, une structure à dimension humaine, un lieu de vie sociale. Nous exprimons au personnel notre empathie et l’assurons de notre soutien dans cette période de transition de 18 mois avant la fermeture définitive. Nous sommes rassurés de savoir que la direction du groupe prévoit un accompagnement des hommes et des femmes directement touchés et un plan de reclassement.
Grasse, à l’instar des villes moyennes de même strate, n’échappe pas à la crise du commerce de proximité et justifie le soutien du Plan national « action cœur de ville » et des dispositifs portés par l’Etat pour accompagner les mutations.
Plus que jamais, le Projet Martelly est pertinent et constitue une véritable opportunité pour le renouveau de Grasse.
A celles et ceux qui s’impatientent de voir les travaux démarrer, je les comprends. Je les assure que l’équipe municipale et les services compétents sont à la tâche pour finaliser avec le promoteur le contenu de ce projet vital pour la ville. En collaboration étroite avec le groupe Bouygues, des négociations sont engagées avec les enseignes de supermarchés susceptibles d’apporter le service de proximité dont le centre-ville a besoin. Nous voulons la meilleure option dans l’intérêt des Grassois comme des commerçants. Les procédures sont longues et complexes, nous ne transigerons pas sur la qualité des prestations ni sur la cohérence d’une programmation équilibrée. L’attente de nos administrés nous oblige à réussir ce projet structurant pour les générations présentes et futures. Nous renvoyons à leurs responsabilités nos détracteurs politisés qui font le jeu des amalgames et dénigrent l’action communale. Ce n’est pas de cela dont Grasse a besoin.
Jérôme VIAUD
Maire de Grasse