Cet après midi, le Club Régional d’Entreprises Partenaires de l’Insertion s’est réuni sous la présidence de son  Vice-président, Monsieur LAURANS.

A cette occasion, accompagné de Monsieur Philippe Westrelin, mon premier adjoint et aux côtés de monsieur le Sous-Préfet chargé des politiques sociales et de la ville, Monsieur Sébastien Humbert, j’ai  souhaité exprimer ma vision sur l’Emploi :

Nous le savons tous, l’emploi est une problématique majeure.
Il serait plus juste de parler du chômage qui paralyse les forces vives de notre territoire.
Ma conviction est qu’un pays qui ne peut offrir un travail à ses concitoyens est un pays qui est malade et qui souffre.
Cette souffrance c’est celle d’hommes et de femmes qui n’arrivent pas à « boucler les fins de mois » comme on dit,
C’est celle d’hommes et de femmes qui n’arrivent pas à se loger ou à payer leur loyer,
C’est celles d’hommes et de femmes qui n’arrivent pas à s’intégrer pleinement dans une société où ils se retrouvent marginalisés…

En mars 2015, la France comptait plus de 5 millions de chômeurs toutes catégories confondues, et ce chiffre ne cesse d’augmenter…

Face à ce terrible constat, il y a deux réactions : le fatalisme qui engendre l’immobilisme,
ou bien le volontarisme qui appelle l’action.
Cette rencontre, organisé par le Club Régional d’Entreprises Partenaires de l’Insertion (CREPI) de la Côte d’Azur s’inscrit précisément dans cette volonté de sortir des sentiers battus et de faire bouger les lignes.

Par l’intermédiaire de cette conférence, il s’agit de favoriser les échanges entre les différents acteurs pour mieux se connaître d’abord et parvenir à l’issue de ces débats à mettre en place de nouvelles actions en faveur de l’emploi sur notre territoire.
Je veux saluer la pertinence de cette initiative impulsée par le CREPI, qui consiste à faire tomber les barrières que le langage dresse parfois et qui viennent brouiller le dialogue entre les différents acteurs.

Avec le logement, je suis intimement convaincu que l’emploi est un facteur d’insertion essentiel, qui lorsqu’il ne peut être accessible, enclenche des mécanismes néfastes de repli sur soi et d’isolement.
Le logement est un droit, de la même manière que le travail est un Bien précieux, inscrit dans notre Constitution. Car au-delà de la fonction première du travail qui est d’abord celle de gagner sa vie et d’obtenir un salaire à la fin du mois, il y a autre chose…
Je crois en une dimension expressive du travail : celle par laquelle on se réalise soi-même en œuvrant à quelque chose de plus grand que soi. Se sentir utile à la société par le travail est un sentiment qui apporte de la satisfaction et une certaine plénitude. A l’inverse, se retrouver sans travail, être au chômage, peut engendrer un sentiment d’inutilité et provoquer ainsi de la souffrance et une précarité destructrice.

C’est pourquoi l’emploi est une composante à part entière du nouveau Contrat de Ville sur lequel travaillent actuellement les services compétents de la Communauté d’Agglomération du Pays de Grasse, en lien avec l’Etat et ses représentants : Monsieur Sébastien Humbert, Sous-préfet déléguée à Ville et Madame Cécile Tessier.

A ce titre, nous serons prochainement amenés à signer la « Charte Entreprises et Quartiers », qui vise à mener une politique ciblée d’accompagnement vers l’emploi, en lien avec le CREPI.

Les entrepreneurs et les acteurs économiques locaux sont des partenaires essentiels dans cette démarche, et je forme le vœu qu’ils soient nombreux à s’engager à nos côtés pour œuvrer au développement économique et social de ces secteurs prioritaires.

Nous en avons pleinement conscience, tous réunis si nombreux cet après-midi : l’emploi est donc un enjeu fondamental.

A nous d’inventer les dispositifs de demain, qui permettront aux personnes à la recherche d’un travail d’emprunter un chemin balisé, clair et au bout du compte efficace.

Avant de conclure, je tiens à saluer les demandeurs d’emploi présents dans cette assemblée, qui ont activement participé à l’organisation et à la tenue de cette conférence, aux côtés de Madame Christine DAGONET, chargée de mission au CREPI.

Enfin, je souhaite à chacun de vous des échanges constructifs, un dialogue apaisé et positif,
et des perspectives d’action nouvelles en faveur de l’emploi local.