Cette Journée d’hommage aux victimes du terrorisme a été instaurée en France par le décret du 7 novembre 2019, et a été organisée pour la première fois en 2020. Elle rend hommage aux victimes de tous les attentats ayant touché la France depuis les années 1970.
Cette date est celle de la Journée européenne de commémoration des victimes du terrorisme. Elle fait référence au 11 mars 2004, date de l’attentat djihadiste de la gare d’Atocha (Madrid) qui a fait 192 morts et plus de 1500 blessés.
C’est aujourd’hui la première fois que nous la commémorons à Grasse, ici, devant ce Monument des Héros et Martyrs de la Résistance.
Si cette année nous rendons hommage aux victimes du terrorisme devant ce monument, c’est parce que la terreur des victimes d’attentats ne diffère guère de celle des déportés.
Les bourreaux d’hier sont les mêmes prédateurs que les terroristes d’aujourd’hui.
Comme hier, la vie des victimes du terrorisme a sombré violemment dans le néant.
Ce sont autant de regards éteints dont nous devons nous rappeler l’étincelle, en honorant leur mémoire aujourd’hui.
C’est le même obscurantisme qui guide les profanateurs de la Liberté et de la Démocratie, c’est ce même obscurantisme qui engendre la même terreur.
C’est pour cela que vous avons un devoir de vigilance, et que nous ne devons pas nous installer dans nos certitudes en croyant que nos institutions nous protègent de toute dérive extrémiste.
Il y a toujours de tels monstres tapis dans les replis de notre société, prêts à toutes les extrémités, pour piétiner nos valeurs humanistes et républicaines.
Aussi, lors de la dernière commission des hommages publics nous avons décidé d’ériger une stèle dédiée à la mémoire des victimes du terrorisme.
J’ai lancé une étude sur le sujet afin que ce lieu d’hommage englobe toutes les victimes d’odieux attentas ; toutes les victimes passées, présentes, et malheureusement futures car vous le savez comme moi, tant que les principes de liberté et de démocratie régiront notre modèle de vie, l’ennemi terroriste les refusera.
C’est dans cette optique que nous avons préféré réaliser une stèle plutôt que de baptiser telle ou telle rue, en choisissant le nom de telle victime au lieu d’une autre. Toutes les victimes ont la même valeur devant l’odieux. Il n’y a pas de primauté.
Le projet est en cours d’étude. Je peux dès à présent vous dire que cette stèle sera dressée sur le quartier de Saint-Claude, en un lieu propice au recueillement.
J’ai chargé mes collaborateurs du dossier, et les services d’établir les plans du projet, de déterminer la forme de ce lieu de mémoire, ainsi que les matériaux à employer.
Cette réalisation nous permettra, en mars prochain, d’honorer la mémoire des victimes du terrorisme en ce lieu dédié.
Hommage aux victimes du terrorisme !
Vive Grasse !
Vive la République !
Vive la France !