La photographie du petit garçon syrien, âgé de trois ans, mort noyé sur une plage turque, a fait le tour du monde soulevant avec elle une onde d’émotion et de solidarité. L’afflux de migrants est aujourd’hui une véritable inquiétude pour l’ensemble de nos concitoyens, comme pour les élus de notre pays.
Au-delà de cette émotion que chacun de nous ressent légitimement, la gravité et l’urgence de cette situation ne doivent pas laisser place à l’improvisation et l’action précipitée. Il convient au contraire de faire preuve de sang-froid et de lucidité, en mesurant chacune des décisions que notre pays sera amené à prendre dans les prochains jours, afin de ne pas amplifier un phénomène incontrôlable.
Je suis, comme mes concitoyens, très sensible à ces questions humaines et humanitaires, mais je ne suis pas favorable, en ma qualité de Maire de Grasse, à l’accueil d’une immigration clandestine supplémentaire incontrôlée sur le territoire national et sur le territoire grassois en particulier.
J’appelle le Gouvernement français à assumer ses responsabilités et à faire preuve de discernement et de méthodologie, en distinguant d’une part les migrants économiques et d’autre part les « faux réfugiés » de guerre.
Pour construire un avenir stable, il est plus que nécessaire que nos gouvernants actuels, au niveau national, européen et international, travaillent ensemble à l’élaboration d’un véritable plan d’aides aux populations les plus fragilisées, dans des régions du monde appauvries où sévissent également l’extrémisme et le fanatisme de Daesh. Il faut mener une politique d’ensemble.
L’urgence est aussi celle de permettre à ces hommes, ces femmes, ces enfants et ces familles, de vivre dignement et en paix dans leur pays d’origine, faute de quoi, nous assisterons à de véritables flux migratoires incontrôlables, aux conséquences humaines et économiques encore plus dramatiques et désastreuses.