Nous sommes réunis pour procéder à la signature du Contrat de Mixité Sociale entre la Ville de Grasse, l’Etat, et la Communauté d’Agglomération du Pays de Grasse.
Ce moment revêt une importance singulière car il rend compte des efforts entrepris par la Ville de Grasse pour répondre aux exigences édictées par les lois SRU et Dufflot en matière de construction de logement social dans une démarche partenariale avec l’Etat.
Depuis ma prise de fonction en mars 2014, je m’attèle chaque jour à redresser une situation difficile dont j’ai hérité.
Avec 1.5% des objectifs atteints sur la dernière période triennale, Grasse a fait l’objet d’un arrêté de carence entrainant des sanctions financières et juridiques très lourdes pour la municipalité, déjà très impactée par la baisse de la dotation de fonctionnement de l’Etat aux collectivités. Dire cela ce n’est pas chercher à se défausser, mais c’est bien plutôt rappeler la situation particulière dans laquelle la ville se trouvait en 2014, et c’est aussi mesurer le chemin qui a été parcouru depuis. Il convient en effet de différencier les communes qui refusent de réaliser des logements sociaux par idéologie de celles qui prennent part de manière volontaire à l’effort demandé par l’Etat.
Grasse fait partie de celles qui ont choisi de se donner les moyens de développer une politique de l’habitat diversifiée et cohérente, qui prenne en compte l’équilibre territorial et qui inclut la production de logements sociaux.
Aujourd’hui la Ville de Grasse compte 3190 logements sociaux, soit près de 14%de résidences principales. L’élaboration et la ratification de ce document viennent poser un cadre opérationnel réaliste et fixent un premier palier intermédiaire de 15%. La municipalité s’engage ainsi à construire plus de 1000 logements sociaux à horizon 2020.
Pour atteindre ces objectifs et respecter ses engagements, la Ville de Grasse a d’ores et déjà mis en place plusieurs outils juridiques : le Plan Local d’Urbanisme qui fait l’objet d’une révision et qui a été modifié dernièrement pour favoriser la production de projets de logements sociaux, ainsi qu’un Programme Local de l’Habitat de la Communauté d’Agglomération du Pays de Grasse qui est également en cours d’élaboration.
Les services de la municipalité et de l’intercommunalité sont fortement mobilisés pour répondre à cet objectif et pour établir une programmation réaliste.
Je tiens également à remercier Monsieur Serge Castel, Directeur Départemental des Territoires et de la Mer de son écoute attentif et de l’attention qui a été portée à la situation grassoise, tout comme je remercie de leur soutien les services de la DDFIP pour la concrétisation de la vente du terrain de Sidi Brahim.
Cette opération s’inscrit pleinement dans l’optique de créer des logements à Grasse en favorisant la réalisation de programmes mixtes. Dès ma prise de fonction, je tenais à ce que soit débloquée la situation de ce terrain identifié comme prioritaire par l’Etat pour la production de logement sociaux.
J’ai souhaité que cette acquisition s’inscrive dans une réflexion plus globale qui permette de repenser l’entrée de ville au niveau du secteur des Quatre Chemins.
Je me réjouis qu’un accord ait été trouvé avec le bailleur social Immed, représenté ce jour par Monsieur Jean-Pierre SAUTAREL.
Cet aboutissement est une fois de plus la démonstration que seul un travail partenarial entre la ville et les services de l’Etat, nous permettra, à Grasse, de poursuivre le développement harmonieux de nos territoires en favorisant la mixité sociale.