En présence de Gabriel ENGERT, Conseiller municipal chargé de la culture, de l’éducation et des relations internationales, de Albert WITTMANN et Hans STACHEL, Conseillers municipaux, de Jean-Pierre LELEUX, Maire honoraire de Grasse, de Catherine BUTTY, mon Adjointe déléguée aux relations internationales, de Anne-Marie DUVAL, mon Adjointe déléguée à la coopération décentralisée, de Hélène ROUBAUD, Directrice générale adjointe en charge des relations internationales, je suis ravi de retrouver nos amis allemands cet après-midi pour cette nouvelle séquence qui vient marquer les 60 ans de l’amitié qui unit Grasse et Ingolstadt.

Nous avons eu l’occasion depuis hier de fêter dignement la force du partenariat qui lie nos deux villes depuis 1963.Une coopération qui a toujours été entretenue, développée, et cultivée par toutes les municipalités qui se sont succédées depuis cette date. Et ce, quelles que soient les convictions et les sensibilités politiques qui animaient les équipes en place des deux côtés de la frontière. C’est toute la force de ce jumelage qui n’a jamais cessé de se réinventer depuis qu’Honoré LIONS, Maire de Grasse, et Joseph LISTL, bourgmestre d’Ingolstadt, ont décidé de lancer cette collaboration entre nos deux cités. Mais s’ils ont voulu porter cette initiative sans précédent, c’est avant tout grâce à la vision de deux autres personnalités hors du commun qui ont su aller au-delà des divisions entre nos deux peuples. Deux hommes qui ont voulu transcender l’histoire tumultueuse de nos pays qui venaient de s’affronter au cours des conflits les plus meurtriers qu’ait connus l’humanité. Je fais référence bien sûr à Charles DE GAULLE, Président de la République française, et Konrad ADENAUER, Chancelier de la République fédérale d’Allemagne, qui ont signé en janvier 1963 le traité de l’Elysée. Ce texte redéfinissait complètement le cadre de la relation bilatérale franco-allemande, et prévoyait une coopération inédite et profonde dans de nombreux domaines. C’est sur la base de cet accord exceptionnel entre les deux plus grandes nations de l’Europe continentale que l’Union européenne a pu être construite et que l’Europe de l’Ouest connaît la paix depuis près de 80 ans. C’est également dans ce cadre que Grasse et Ingolstadt ont décidé de se rapprocher et d’entamer ce magnifique partenariat. Mais avant d’être une aventure historique, notre jumelage est avant tout une aventure humaine. Après un séjour en Provence au début des années 60, Joseph LISTL, Maire d’Ingolstadt, est séduit par le charme de la ville de Grasse et rencontre le Maire de la ville du parfum, Honoré LIONS. L’entente entre les deux hommes est immédiate et l’idée d’un jumelage apparait alors comme une évidence. La signature d’un accord d’amitié eut lieu dès mai 1963 à Ingolstadt et en septembre 1963 à Grasse.

Ce rapprochement est inédit pour notre cité puisque c’est la première fois que nous établissons des rapports officiels aussi poussés avec une commune étrangère. Aujourd’hui, je suis heureux et fier de dévoiler cette plaque commémorative et de renouveler ce jumelage en signant avec Monsieur Gabriel ENGERT cette charte de partenariat qui lie un peu plus l’avenir de nos deux cités. En choisissant de conjuguer une nouvelle fois nos destins, nous inscrivons nos pas dans ceux de nos prédécesseurs qui ont fait le choix du dialogue, de l’amitié, et des échanges interculturels. Les habitants de Grasse et d’Ingolstadt méritent pleinement que nous poursuivions cette démarche qui s’est toujours traduite par des initiatives remarquables. Je fais confiance à Monsieur Christian SCHARPF, et à ses collègues qui le représentent aujourd’hui, pour écrire une nouvelle page de cette belle histoire entre nos deux villes, qui n’ont pas fini de se découvrir et de dévoiler leurs trésors. Vive Ingolstadt !Vive Grasse !Et vive l’amitié franco-allemande !