Lors de la 1er table ronde du 6ème salon des maires en tant que Président de l’ADM06 aux côtés de monsieur #HuguesMoutouh Préfet des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti Député des Alpes-Maritimes, #DavidLISNARD, Président de l’AMF, Vice-Président du Département des Alpes-Maritimes, Maire de Cannes, Président de la Communauté d’agglomération Cannes Pays de Lérins, Charles Ange Ginesy, Vice-Président de l’ADM06, Président du Département des Alpes-Maritimes, Président de la Communauté de Communes Alpes d’Azur, Christian Estrosi Vice-Président de l’ADM06, Président Délégué de la Région Sud Provence Alpes Côte d’Azur, Maire de Nice, Président de la Métropole Nice Côte d’Azur et avant de commencer ce propos, j’ai tenu à rendre hommage à mon tour à toutes les victimes du terrorisme.

Il y a quelques semaines, nous avons tous été profondément atteints par les images particulièrement choquantes qui nous sont parvenus d’Israël à la suite de l’attaque brutale du Hamas.Plusieurs centaines de civiles, parmi lesquels des femmes, des enfants, et de nombreux ressortissants français, ont été brutalement assassinés par les commandos islamistes alors qu’ils étaient sans défense.

Au-delà des considérations que l’on peut avoir sur ce conflit qui dure depuis plusieurs dizaines d’années, je tiens à rappeler des faits simples.Le terrorisme et l’extrémisme religieux doivent être condamnés, quels que soit la cause ou les idées qu’ils prétendent défendre.Quelques jours plus tard, comme en écho aux événements qui se déroulaient au Proche-Orient, notre pays a une nouvelle fois été frappé par l’horreur.Et c’est une nouvelle fois l’école qui a été frappée en plein cœur, avec l’assassinat devant ses élèves d’un professeur de français, Dominique BERNARD.Après le recueillement légitime devant un tel drame, comment ne pas éprouver de la colère et de la sidération face à toutes les insuffisances et les manquements constatés ?

Nous découvrons que le suspect était fiché S pour sa dangerosité et sa proximité avec l’islamisme radical.Nous découvrons que sa famille avait fait l’objet d’une mesure d’éloignement du territoire, mais que celle-ci n’a finalement pas été appliquée.Les mots ne suffisent plus et c’est l’indignation qui nous envahit lorsque nous constatons que le profil du meurtrier est similaire à celui qui a assassiné Samuel PATY il y a trois ans.Le temps n’est plus aux commémorations et aux grands discours qui n’ont absolument aucune incidence sur la réalité que vivent les Français.Place aux actes et à des actions fortes qui doivent être à la hauteur du terrible défi que représente le terrorisme.

Je sais que Monsieur Hugues MOUTOUH, à qui je veux adresser mes plus sincères félicitations pour sa nomination en qualité de Préfet des Alpes-Maritimes, aura à cœur de défendre notre idéal républicain.Il succède à un serviteur de l’Etat dévoué qui a su accompagner les collectivités maralpines avec rigueur et professionnalisme pendant plus de 4 ans.Dans la continuité de ce parcours remarquable, Monsieur MOUTOUH saura inscrire ses pas dans les siens en servant ce territoire avec la même exigence.

C’est avec plaisir que nous l’accueillons pour cette grande journée d’échanges et de rencontres dédiée aux collectivités territoriales.Je suis persuadé qu’il sera pleinement à l’écoute des élus de nos territoires et je le remercie d’ores et déjà pour sa participation au débat d’actualité des Maires, qui se tiendra à 14h15 en présence des Procureurs de La République de Nice et de Grasse et des principaux Directeurs des services de l’Etat.C’est justement grâce à ces moments de débats que cet événement est unique dans le calendrier, puisqu’il nous permet d’imaginer ensemble les politiques publiques de demain.Cette année est un petit peu particulière puisque c’est la première fois que j’ai l’honneur d’ouvrir ce salon des maires des Alpes-Maritimes en tant que Président de l’ADM06.

C’est l’occasion pour moi de rendre hommage une nouvelle fois à mon prédécesseur, Monsieur Jean-Paul DAVID, Maire de Guillaumes et Président d’honneur de l’ADM06.Son engagement, son investissement, et sa force de conviction, nous ont servi d’exemple pour nous projeter sur l’avenir où les communes sont appelées à occuper un rôle central.Ces dernières années, les différentes crises qu’a traversées notre pays ont été l’occasion de rappeler à quel point elles constituaient les piliers de la République.

Sur le plan sanitaire, sur le plan environnemental, sur le plan social, ou sur le plan sécuritaire, elles n’ont pas hésité à aller parfois au-delà de leurs compétences pour protéger la population.A titre d’exemple, l’échelon local a su faire preuve de souplesse et de réactivité après la pandémie pour prévenir les effets de la crise économique qui a suivi, en assurant près de 70 % des investissements publics dans tout le pays.L’effort communal n’a donc jamais été aussi fort, aussi intense, et aussi profond, alors même que les mairies affrontent depuis plusieurs années des contraintes financières sans précédent.Nos budgets avaient déjà été fortement impactés entre 2014 et 2018 avec une diminution de plus de 30% de la Dotation Globale de Fonctionnement versée par l’Etat aux Municipalités.A cette perte sèche se sont rajoutés les réajustements successifs du point d’indice et l’explosion soudaine des prix de l’énergie qui ont dû être supportés intégralement par les exécutifs locaux.

Nous savons tous que les perspectives d’avenir ne sont pas plus encourageantes, avec l’augmentation des taux d’emprunt et les baisses de recette des droits de mutation du fait de la contraction du marché immobilier.La situation n’a donc jamais été aussi complexe, alors que les enjeux n’ont jamais été aussi grands.Parmi ceux-ci figurent bien entendu toutes les questions liées au réchauffement global, dont les conséquences sur notre quotidien sont de plus en plus concrètes.

En tant que Vice-Président du Département en charge du Green Deal, j’ai toujours considéré que ce sujet était prioritaire pour protéger le patrimoine exceptionnel de notre bassin de vie.Compte tenu de l’urgence, la préservation de nos ressources limitées est primordiale et doit nous amener à privilégier un développement plus harmonieux, plus équilibré, et plus durable de nos territoires.

Cette nécessité s’avère plus que justifiée au vu des conséquences que le changement climatique a pu avoir dans les Alpes-Maritimes, dont les vallées se remettent des dégâts causés par la tempête Alex.J’en profite pour remercier une nouvelle fois les communes et les intercommunalités de France qui ont spontanément donné près de 3 millions d’euros à notre Association départementale en faveur des communes sinistrées.

Nous clôturerons justement le Salon par la restitution finale des dons aux CCAS et aux Municipalités touchés par ces intempéries exceptionnelles.Au-delà de la question environnementale, l’actualité récente nous a également rappelé que notre département et les communes frontalières continuaient à subir une crise migratoire sans précédent.

Je fais confiance au nouveau Préfet des Alpes-Maritimes pour faire émerger des solutions durables sur ce sujet en conjuguant dans son approche humanité et fermeté.Et comment ne pas évoquer les autres défis pour les communes, comme l’objectif 0 artificialisation nette, les problèmes d’assurabilité des risques, ou encore, la hausse insupportable du sentiment d’impunité des délinquants comme l’ont montré les émeutes urbaines de cet été et les agressions d’élus.

Et c’est justement parce que ces enjeux sont immenses que l’ADM06 est appelée à évoluer et à se réinventer dans son fonctionnement.En devenant un lieu privilégié d’échanges et de co-construction pour les élus.En étant un véritable laboratoire d’idées, alimenté par les femmes et les hommes qui sont chaque jour sur le terrain à l’écoute des habitants et qui développent localement des actions novatrices et exemplaires.

Cette expérience mérite d’être davantage prise en compte car elle constitue un apport considérable pour mettre en œuvre les politiques publiques les plus efficaces.

J’entends veiller à ce que chaque édile, chaque commune, chaque territoire puisse s’exprimer librement, sans dogmatisme ni sectarisme. Je m’engage à être un facilitateur, un médiateur et un trait d’union, au-delà de toutes considérations partisanes.

Cet esprit de collaboration doit être placé au cœur de nos échanges afin d’être à la hauteur de la confiance que nous ont témoignée nos administrés et de notre passion pour ce territoire que nous avons en partage.