Les services de l’État m’ont informé de la réquisition d’un terrain privé situé sur le territoire communal en vue d’accueillir 80 à 90 familles de la communauté des gens du voyage à Grasse à compter du 5 juin jusqu’au 19 juin. Je déplore cette décision unilatérale qui met une nouvelle fois la commune devant le fait accompli. Cet accueil forcé de près de 120 caravanes va engendrer un coût financier non négligeable pour les collectivités qui auront à leur charge l’entretien, la gestion des déchets et des fluides ainsi que la sécurisation des lieux. Si les aspects logistiques de cette installation ont été évoqués en lien avec les services de la préfecture compétents et qu’une convention permet de fixer le cadre de cette occupation, la mobilisation des moyens municipaux et communautaires demeure conséquente dans un contexte déjà très contraint pour les collectivités territoriales. Rappelons que ces dernières sont avant tout soucieuses de maintenir la qualité du cadre de vie des administrés qui peuvent subir les désagréments et les nuisances liés à ce type de rassemblements.
Le cahier des charges édicté par l’État dans le cadre de la Loi BESSON et les contraintes qui en résultent pour les intercommunalités constituent des freins majeurs à la mise en œuvre d’aires d’accueil et de grand passage sur notre territoire. En tant que maire Ville de Grasse et président de la Communauté d’agglomération du Pays de Grasse, je m’attacherai toujours à défendre prioritairement l’environnement et la qualité de vie des habitants et poursuivrai le travail mené avec les autorités compétentes afin de trouver une solution qui soit la plus juste.