Le Président de la République a annoncé un assouplissement progressif des restrictions, qui vient lever les incertitudes sur la façon dont les Français pourront vivre les prochaines semaines et célébrer les fêtes de fin d’année. Saluons la décision de rouvrir dès le samedi 28 novembre tous les commerces dès lors qu’ils respecteront un protocole sanitaire strict et renforcé. Si elle est tardive, cette mesure relève du bon sens et était très attendue à la fois par les commerçants et les artisans qui sont pour certains en situation de grande détresse ; par la population sensible à leur sort, soucieuse de consommer responsable et local et incitée depuis plusieurs semaines à privilégier le commerce de proximité ; par les élus locaux qui sont sur le terrain chaque jour et qui ont massivement dénoncé les incohérences du confinement tel qu’il a été décrété au 30 octobre dernier. Il traitait de façon inéquitable les petits commerces – où le risque de contamination est très faible – et les grandes surfaces – qui concentrent un nombre de personnes important avec par définition un risque plus élevé de circulation du virus. Si l’injustice semble réparée, on ne peut que regretter qu’il ait fallu trois semaines aux pouvoirs publics pour comprendre qu’il est plus pertinent de raisonner à partir du critère de risque avéré/modéré plutôt que celui de nécessaire/non nécessaire pour autoriser ou interdire une activité.

Bien sûr, la possible levée du confinement au 15 décembre prochain assortie d’un couvre-feu, laisse entrevoir une perspective positive avec le retour à la Liberté, à la vie culturelle, sportive et associative, et la possibilité pour chacun de fêter Noël avec ses proches en respectant strictement les mesures barrières.

J’exprime mon soutien aux gérants de salles de sport, de bars, de cafés, de restaurants, contraints de rester fermés à minima jusqu’au 20 janvier 2021. Le sacrifice est immense pour ces professions et les aides gouvernementales annoncées devront être à la hauteur des efforts consentis. C’est également un coup dur pour nos stations de ski qui ne pourront rouvrir pour les vacances de Noël et qui s’étaient préparées depuis plusieurs semaines à accueillir les vacanciers. Enfin et pour la première fois, un calendrier offrant une sortie de crise est posé avec la mise en place d’une campagne de vaccination à compter de la fin du mois de décembre pour les publics les plus fragiles.

Si de nombreux éléments doivent être encore précisés et les autorisations sanitaires délivrées, il est à souhaiter que la France soit en capacité de relever ce défi et de définir rapidement une stratégie vaccinale pertinente à l’échelle du pays. A n’en pas douter, les collectivités locales seront une fois de plus sollicitées et auront un rôle majeur à jouer dans cette logistique. D’ici là, n’oublions pas que nos soignants sont fortement mobilisés en ville et dans nos hôpitaux pour sauver des vies et prendre soin des malades. Alors continuons d’agir avec responsabilité et civisme. Protégeons-nous et restons vigilants. Prenez soin de vous et de vos proches.