Tout d’abord permettez-moi de saluer l’ensemble des partenaires présents cet après-midi à mes côtés pour dévoiler le bilan touristique de la saison estivale 2015.

Je remercie les journalistes de s’être déplacés pour un point d’étape que je juge important dans l’ambition que je porte pour Grasse et son pays.

Malheureusement, Madame Catherine BUTTY, mon Adjointe en charge du Tourisme est souffrante et ne pourra être présente.  Avec l’équipe de l’Office du Tourisme et son Directeur, Pascal BROCHIERO, elle œuvre au quotidien pour le rayonnement de la ville. L’organisation de cette conférence ne lui est pas étrangère. Qu’elle en soit remerciée.

La mission que j’ai confié à l’office du Tourisme en début de mandat n’est pas simple, mais le défi mérite d’être relevé avec énergie et enthousiasme tant les enjeux sont importants.

En effet, insuffler un nouvel élan pour Grasse et ses hameaux, ne pouvait se faire sans une politique touristique ambitieuse. Je l’ai dit à plusieurs reprises et je l’assume pleinement : je souhaite que le monde entier vienne à Grasse ; je souhaite que Grasse devienne une destination incontournable de la Côte d’Azur, au même titre que Cannes, Antibes et Nice. Notre cité n’a rien à envier à ces grandes agglomérations du littoral. Dire cela peut paraitre utopique et présomptueux, pourtant, cet objectif s’appuie sur une conviction profonde et une réalité: Grasse a un potentiel immense, et parce que notre ville a une identité unique, elle mérite d’être connue et valorisée au-delà de notre département.

En préambule de ce bilan 2015, il convient de souligner que la saison estivale qui s’achève s’inscrit dans un contexte particulier, et ce à plusieurs titres.

Les récents attentats en Europe et au Maghreb, ont amené certains touristes à revoir leur projet de séjour.

Les tensions qui existent dans certaines régions du monde en guerre, ont aussi eu des conséquences en termes d’activité touristique.

La crise économique a changé les habitudes des touristes français et européens de façon sensible en termes de destinations et de durée.

Enfin, l’essor du numérique a bouleversé considérablement les usages et les modes de consommation.

L’ensemble de ces données ont eu un impact non négligeable sur les flux de visiteurs, et malgré des conditions peu favorables sur le papier, la Côte d’Azur semble avoir tiré son épingle du jeu.

Dans ce contexte, à Grasse, les chiffres de la fréquentation sont très bons et très encourageants.

 

Nous avons pu cette année encore nous appuyer sur des atouts clairement identifiés et solides.

Capitale Mondiale du Parfum, notre cité puise sa richesse et fonde sa renommée sur la présence de grandes maisons de parfumerie, sur un commerce spécialisé, sur des usines réputées, sur des grands groupes du secteur de la parfumerie, des arômes, et des huiles essentielles…

Ville d’Art et d’Histoire, elle recèle des trésors architecturaux uniques, et s’anime également autour d’un Quartier des Musées qui continue de se développer et qui propose, grâce au travail d’Olivier QUIQUEMPOIS et de ses équipes, des scénographies et des expositions thématiques intéressantes, souvent surprenantes, toujours élégantes et professionnelles.

Enfin, sa position géographique, en retrait de l’agitation du littoral, à mi chemin entre la mer et la montagne, est un élément important.

 

En 2015, nous nous sommes également appuyés sur :

– une politique évènementielle éclectique, mêlant tradition et nouveautés,

– une politique culturelle audacieuse et cohérente,

– une activité commerciale plus dynamique,

– une cité plus propre, plus sécurisée et donc plus attrayante,

– une offre hôtelière et de restauration diversifiée,

– une offre de stationnement en régie municipale attractive,

– une communication ciblée,

– des outils d’information largement déployés auprès des commerçants notamment,

– un accueil de qualité, avec des points d’informations visibles et stratégiques, et des agents positionnés davantage sur le terrain, en itinérance dans la ville.

Autant d’aspects qui comptent et qui nous obligent à œuvrer collectivement, avec les services de la municipalité, avec l’office du tourisme, avec les entreprises et les acteurs privés, avec les institutions du département pour bâtir une politique touristique globale, cohérente et qui soit efficace.

C’est pourquoi, le bilan que nous allons vous présenter et que nous allons analyser ensemble, grâce à l’intervention de nombreux témoins venus partager leur expertise et leur expérience, doit nous permettre de tirer des conclusions constructives et de tracer des nouveaux objectifs pour la prochaine saison estivale.

Nous aurons à convertir les données positives en retombées économiques concrètes pour les acteurs de notre territoire.

C’est cet essai que nous devons transformer pour 2016.

Pour se faire, il faut travailler encore davantage au développement de l’offre hôtelière. Grasse doit être en capacité d’accueillir davantage de touristes, et doit également monter en gamme pour séduire une nouvelle clientèle et la fidéliser. C’est pour cela que nous encourageons la réalisation des projets hôteliers importants pour le développement de notre cité.

De la même manière, au-delà de la seule période estivale, nous devons développer le tourisme hivernal et générer un flux continu de visiteurs, en accueillant notamment des congressistes tout au long de l’année. En effet, le tourisme d’affaire est un secteur porteur qu’il nous faut conquérir ; à nous d’aller chercher ces clients potentiels directement à l’aéroport, à la sortie des avions. Pour cela la marque Grasse doit être visible jusqu’au littoral. Nous devons renforcer notre communication dans ces lieux de transit hautement stratégiques, et vendre au mieux notre destination.

Par ailleurs, l’installation prochaine du groupe de luxe LVMH sur le site des Fontaines parfumées doit nous inspirer et créera, je le souhaite, un appel d’air et la preuve, s’il en est besoin, que la ville peut faire rêver les plus grandes enseignes. Avec Madame Valérie DAVID, nous travaillons à l’implantation d’enseignes populaires de la mode, du monde du parfum, de la restauration, ici à Grasse.

La ville dévoile chaque jour un autre visage, et cela nous permettra sans nul doute de convaincre des franchises nationales et internationales de venir s’installer. Nous y travaillons ardemment.

Enfin, la poursuite du Projet de Renouvellement Urbain, et la rénovation du centre historique qui progresse à grand pas, nous conduiront à développer très rapidement une politique commerciale et évènementielle audacieuse au cœur de la cité ; un cœur de ville qui doit reprendre vie et qui doit battre à nouveau. Je souhaite que les habitants se le réapproprient pleinement, et que les touristes eux-mêmes viennent jusqu’à la Place de la Poissonnerie, visiter les ateliers d’artistes, et découvrir Grasse autrement, sous un autre angle….

Nous l’évoquions dans cette présentation : « Grasse est un voyage qui a le goût de l’essentiel ». Cette phrase sonne comme une évidence, et nous avons toutes et tous le devoir d’être à la hauteur de cette promesse.

Je m’y engage devant vous, et je suis convaincu  que les grandes perspectives que nous traçons pour Grasse en 2016, participeront de la mise en lumière de notre cité sur la scène départementale et nationale.