C’est par ce dernier dimanche de février que nous débutons notre année de commémorations.
Commémorer pour ne pas oublier qu’il y a 101 ans, le 21 février 1916, débuta la bataille la plus terrible que l’humanité ait connue jusqu’alors : VERDUN.
Une des plus longues et des plus dévastatrices de la 1ère guerre mondiale.
Au matin du 21 février, un orage de feu éclata sur les troupes françaises, regroupées autour de Verdun.
En quelques heures, près d’un million d’obus ont déchiqueté la zone et l’ont transformé en un effroyable chaos.
A un contre dix, les soldats français ont défendu leurs positions au prix de terribles pertes. Leur sacrifice a contribué à bloquer l’avancée ennemie, et a permis d’acheminer des renforts.
Je veux mettre en avant le courage admirable dont nos soldats ont fait preuve, face à un ennemi dont le seul but était de saigner à blanc l’Armée Française.
On a parlé de « l’enfer de Verdun ».
Oui, c’est bien d’un enfer qu’il s’agissait : des villages entiers détruits, les champs labourés par les obus, les bois disparus pour laisser place à un paysage lunaire, fait de cratères et de tranchées, dans lesquelles se terrent les survivants, le tout dans une atmosphère viciée par les gaz toxiques.
Plus de 163 000 « poilus » sont morts, 216 000 sont revenus blessés, gazés, handicapés.
Aux tirs d’artillerie, aux combats baïonnette au fusil, s’ajoutait une vie cauchemardesque dans les tranchées.
Pendant 10 longs mois, les « poilus » ont vécu sur le qui-vive, épuisés par le manque de sommeil, tenaillés par la soif et la faim, engourdis par le froid ou suffoquant sous la chaleur de l’été, rongés par la vermine, transis par l’humidité persistante et empêtrés dans la boue.
Respirer était un supplice, car l’air était vicié par les gaz toxiques ou la putréfaction des corps qu’on ne pouvait pas enterrer.
La bataille de Verdun est restée marquée dans les esprits, parce que, plus que les autres batailles, elle a été un enfer pour les combattants, mais aussi parce que l’armée française était seule sur le front, à se battre contre l’armée allemande, pour y défendre le sol sacré de la Patrie.
Défendre son pays, c’est de cela qu’il est question aujourd’hui, face à un ennemi, qui a initié un nouveau type de guerre qui ne dit pas son nom, sans champ de bataille, sans ligne de front, sans frontière, sans règle de guerre.
C’est la force de nos convictions patriotiques et notre union qui nous permettent de faire face à cet ennemi.
Alors, si aujourd’hui, plus d’un siècle après, nous commémorons la Bataille de Verdun, c’est pour célébrer la mémoire des soldats français, de nos ancêtres, qui ont combattu héroïquement, et qui ont donné leur vie pour la Patrie, dans la plus terrible des batailles qui dans l’histoire, ont opposé la France et l’Allemagne.
Hommage à nos poilus disparus !
Vive les armées françaises !
Vive Grasse !
Vive le Pays grassois !
Vive la Provence !
Vive la France !