COMMEMORATION DE LA FIN DE LA GUERRE D’INDOCHINE ET DU 63ème ANNIVERSAIRE DE LA BATAILLE DE DIEN BIEN PHU
Certaines pages du livre de notre histoire sont douloureuses.
La page de la 2ème guerre mondiale venait à peine de se tourner, que celle de la guerre d’Indochine, s’ouvrait dans l’indifférence de l’opinion publique française.
C’est un climat d’incompréhension, voire de rejet qui a entouré cette guerre, parce que la France des années 50 commençait à se reconstruire.
Mais c’était une France encore rongée par les stigmates du conflit, qui venait de s’achever (les privations, le chômage, une économie exsangue).
Sans revenir sur les causes et le déroulement de la guerre d’Indochine, je rappellerai simplement, que nos troupes ont fait preuve d’abnégation et d’un grand courage.
N’oublions pas que c’est une guerre qui coûta la vie à près de 100 000 combattants, des forces de l’union française, composées de métropolitains, de coloniaux, de légionnaires, de parachutistes, de tirailleurs, d’indochinois, …
Ils sont morts dans la jungle, dans les rizières, dans la boue, ou de traitements inhumains dans les camps de prisonniers.
Cette guerre qui dura 8 années a trouvé son épilogue à Dien Bien Phu.
Une bataille d’une rare violence qui se déroula du 13 mars au 07 mai 1954.
Pendant 56 jours et 56 nuits, les troupes françaises ont résisté avec héroïsme aux bombardements et aux attaques, d’un Viet Minh
6 fois plus nombreux en combattants, plus lourdement armé, et qui avait la maîtrise du terrain.
Le rapport de force était trop inégal, aussi le courage de nos soldats en a été d’autant plus admirable.
Il ne faut pas oublier, qu’ils ont rempli le contrat d’honneur, qui les liait à la France et à leurs frères d’arme, un contrat dont ils ont assumé toutes les obligations jusqu’au sacrifice de leurs vies.
Ce n’est qu’en 2005 que ce contrat d’honneur a été reconnu par notre nation.
Mais au-delà de cette reconnaissance officielle, il me parait important de rendre hommage à nos combattants tombés en Indochine.
A leurs vertus de soldats, face aux souffrances dues à l’âpreté des combats, face aux souffrances dues aux conditions inhumaines de détention, face aux souffrances dues à tant de désintéressement de leurs compatriotes.
Ils ont payé un lourd tribut pour avoir donné le meilleur d’eux même, mais ils ont donné du relief et une dimension unique à cette guerre, et à cette bataille. Ils en ont acquit une réputation qui perdure encore aujourd’hui.
Honneur à nos soldats morts pour la France en Indochine,
Honneurs aux Anciens Combattants,
Vive Peymeinade et le Pays de Grasse,
Vive la France.