Monsieur Frédéric MASQUELIER, Maire de Saint-Raphaël et Président de la Communauté d’Agglomération
Estérel Côte d’Azur,
Chers élus,
Mesdames et Messieurs,
Chers Grassois,
C’est toujours un plaisir pour moi de vous accueillir ici, dans ce magnifique Palais des Congrès, à l’occasion d’un nouvel événement organisé par le cercle après celui consacré à Victor HUGO.
Je remercie toutes celles et ceux grâce à qui ce cycle de conférences peut se dérouler dans notre belle ville de Grasse, où la promotion de la culture, des échanges, et des débats seront toujours au cœur de notre engagement.
Ce soir, nous allons une nouvelle fois inviter le public à la réflexion avec la présentation d’un ouvrage qui critique avec justesse et talent le phénomène de bureaucratisation de notre pays.
Son auteur nous fait l’honneur d’être présent ce soir et je vous demande de l’applaudir pour avoir accepté de nous parler des raisons qui l’ont conduit à porter ce combat.
Avocat, Maire, et aujourd’hui écrivain, Frédéric MASQUELIER fait partie de ces personnalités infatigables qui mettent toute leur énergie au service de leur engagement et de leurs convictions.
Sa passion pour la chose publique l’a déjà amené à initier une politique forte et ambitieuse en faveur de son territoire qui peut compter sur sa détermination et sa persévérance.
Aujourd’hui, c’est animé des mêmes valeurs et des mêmes principes qu’il a décidé de dénoncer une problématique que tous les élus de terrain rencontrent dans l’exercice de leur mandat.
L’excès de bureaucratie peut en effet entraver l’action publique en empêchant parfois les responsables politiques d’appliquer un programme qui a pourtant été approuvé dans les urnes par les citoyens.
Je le remercie de poser avec courage et clairvoyance ce débat qui ne doit pas être appréhendé comme une charge aveugle contre l’Etat.
Frédéric MASQUELIER aborde cette question avec nuance et n’hésite pas à louer les compétences des représentants de l’administration qui sont souvent des serviteurs de l’intérêt général désintéressés et efficaces.
Ce qu’il dénonce et ce qui l’anime, ce sont bien les dérives les plus délétères et les plus pernicieuses de l’appareil bureaucratique qui peuvent nuire au fonctionnement même de nos démocraties.
Si l’Etat de droit est indispensable pour garantir le bon fonctionnement de nos institutions, il peut également devenir nuisible si ses décisions ne permettent plus aux élus d’agir et de conduire leur projet.
En tant que Maire de Grasse, je suis moi-même confronté à ces incohérences ou à ces injonctions contradictoires qui s’imposent aux territoires et limitent leurs possibilités d’actions.
Comment ne pas évoquer par exemple cette exigence de disposer d’un minimum de 25% de logements sociaux dans toutes les grandes villes pendant que dans un même temps, le Gouvernement impose de réduire drastiquement les constructions avec l’objectif zéro artificialisation nette ?
Comment ne pas déplorer la diminution des dotations versées aux communes par l’Etat alors que leurs responsabilités et leurs charges n’ont jamais été aussi élevées avec notamment la crise sanitaire et énergétique ?
Et comment ne pas s’indigner quand des initiatives d’intérêt général sont freinées pendant des années par des procédures parfois excessives qui mettent en danger l’équilibre et l’existence même de ces projets ?
Le constat de Frédéric MASQUELIER est donc précieux car il est le fruit d’une longue réflexion entamée par un élu qui affronte tous les jours cette réalité à laquelle nous sommes tous soumis.
Aujourd’hui, il est urgent et crucial que la production de la norme revienne intégralement dans le débat démocratique pour redonner la possibilité au politique d’exercer pleinement le mandat que leur a confié le peuple !
Répondre à cet enjeu, c’est redonner un second souffle à nos institutions pour que les territoires continuent à être à la hauteur des défis d’aujourd’hui et de demain.
Merci encore à Frédéric MASQUELIER de poser les bonnes questions et d’y répondre avec le souci de faire avancer l’intérêt général.
Bonne conférence à tous !