Merci d’assister à cette conférence thématique, première d’une longue série programmée par le cercle des amis de Jérôme VIAUD pour réunir les acteurs du territoire.

GRASSE, TERRE D’AVENIR – L’intitulé de cette soirée sonne comme une promesse et je m’en réjouis.

Parler jeunesse pour ce premier débat, n’est pas le fruit du hasard mais bien l’expression d’une détermination politique portée depuis mon élection pour intensifier nos efforts en direction des jeunes du Pays de Grasse.

Parce qu’ils sont notre richesse et notre avenir,  ils doivent pouvoir s’y former, s’y épanouir, s’y implanter, y vivre de belles expériences professionnelles, y construire une histoire.

Pour eux, avec eux, ouvrons la voie. Grasse, mondialement connue pour son industrie, doit devenir une terre étudiante reconnue bien au-delà de nos frontières.

C’est l’objectif des actions que nous menons depuis quelques mois en lien étroit avec les chefs d’établissement et les acteurs de l’emploi pour donner une meilleure visibilité à nos établissements, pour créer des événements fédérateurs, pour augmenter notre offre de formations supérieures sur le territoire.

L’événement « Ensemble, Bougeons l’emploi pour les jeunes » qui s’est déroulé aujourd’hui même pour la 2^e année consécutive, a accueilli plus de mille lycéens, étudiants, jeunes diplômés et jeunes demandeurs d’emploi.  Je remercie tous ceux et celles qui se sont engagés bénévolement pour assurer conférences, ateliers, témoignages, coaching et conseils divers. Je remercie le service emploi de la CAPG d’avoir porté cet événement d’un genre nouveau : il a trouvé son public, preuve qu’il répond à une forte attente.

Nous voilà dans une dynamique vertueuse.

Ce soir fera date dans l’histoire de la ville de Grasse avec une double nouvelle dont je suis très heureux d’offrir la primeur à l’auditoire que vous représentez. Elus, chefs d’entreprise, acteurs du monde de la formation, partenaires de l’emploi, vous êtes tous concernés par l’avenir du territoire.

Comme signe fort de sa vitalité, j’ai la grande joie d’annoncer la signature imminente d’un accord de principe entre l’université de Nice Côte d’Azur et le prestigieux groupe EDHEC pour la création à Grasse d’un Master 1 – Master 2 in Flavour and Fragrance Industry.

Il s’agit d’un projet remarquable, conçu dans le cadre de l’IDEX et défendu conjointement par Madame Frédérique VIDAL, Présidente de l’Université de Nice Côte d’Azur, le Docteur Xavier FERNANDEZ, vice-doyen de la Faculté des sciences et Directeur du Master Foqual et Monsieur Olivier OGER, Directeur général de l’EDHEC Business School, une école classée très récemment par le Financial Times dans le Top 15 des meilleurs masters internationaux.

C’est un très beau projet et une magnifique espérance pour la ville. Pas plus tard qu’hier matin, dans les locaux de la CAPG, les premières bases de cette formation d’excellence étaient posées à horizon 2017 autour d’un parcours plurisciplinaire commun et des électifs proposés aux futurs étudiants internationaux dans les domaines de la réglementation juridique, du management et de la chimie fine. Ce 3^e secteur reviendra à Xavier FERNANDEZ dont je salue la présence, le talent et l’engagement.

Et parce qu’une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, un autre partenariat privé s’envisage à horizon 2018 toujours pour l’EDHEC pour la création d’une formation post-bac en collaboration avec l’Institut Fénelon et son représentant, Didier ARNAUD.

Merci Cher Didier d’être pro-actif, entreprenant comme vous l’êtes toujours, déterminé et courageux, prêt à saisir cette belle opportunité pour votre école et pour la ville de Grasse. Votre engagement et celui de l’OGEC-Fénelon constituent un exemple qui sera, j’en suis sûr, suivi par d’autres initiatives heureuses dans les semaines et les mois à venir.

J’aurais aimé donner la parole au Directeur Général de l’EDHEC mais nos calendriers n’ont pas coïncidé. A l’heure où je vous parle, Olivier OGER est en train d’inaugurer à Nice l’incubateur de l’EDHEC – une bonne raison, avouez-le, de ne pas être là.

Il m’a cependant confié de vive voix son enthousiasme face aux perspectives d’une installation sur Grasse – enthousiasme relayé par les membres de notre International Advisory Board parmi lesquels on compte Jean MANE qui a largement défendu la cause de Grasse. Merci à lui d’avoir pesé en notre faveur.

Evidemment, pour l’une et l’autre de ces formations, les maquettes pédagogiques restent à créer ; elles ne pourront être réalisées sans les conseils avisés de la profession. Il faudra des mois pour aboutir mais l’axe est donné et c’est le bon !

Ne nous méprenons pas, l’arrivée sur Grasse des grandes maisons comme Louis Vuitton et Dior nous ouvre de nouvelles perspectives, notamment autour du marketing et du luxe. A nous de saisir les opportunités, à nous de les provoquer, à nous de chercher à signer d’autres accords afin de faire de Grasse une ville résolument universitaire, avec un campus de cœur de ville digne de ce nom et une offre de formation élargie.

Pour asseoir notre stratégie territoriale – vous l’aurez compris – nous avons besoin de l’appui de tous. La collaboration entre les secteurs public et privé doit s’envisager de façon décomplexée, dans un esprit gagnant-gagnant avec comme objectif commun l’intérêt général.

Voilà pour les nouvelles que nous aurons l’occasion de largement commenter dans les mois à venir.

De la formation au monde de l’entreprise, il n’y a qu’un pas, parfois bien difficile à franchir pour les nouvelles générations. Les perspectives enthousiasmantes que nous venons d’évoquer ne doivent pas faire oublier une triste réalité à l’échelle nationale. Nous connaissons hélas la situation précaire des jeunes de moins de 30 ans.

En France, 25% d’entre eux ne disposent pas d’un emploi, ce qui place notre pays parmi les plus mauvais élèves européens avec l’Espagne, le Portugal et la Grèce.

Réalité préoccupante : plus de 40% des CDI durent moins d’un an chez les 15-24 ans de plus en plus enclins à démissionner. Ces chiffres révèlent l’immense difficulté de l’entreprise à accueillir et à fidéliser ses jeunes salariés – immense difficulté à intégrer ou décoder le fonctionnement de ce qu’on appelle communément les Digital Native.

Pour comprendre ce phénomène, nous avons fait appel à un spécialiste du management intergénérationnel, Monsieur Daniel OLLIVIER, Sociologue des organisations qui va nous parler de co-construction, de responsabilisation, de management personnalisé et de performance collective.

Monsieur OLLIVIER, je vous remercie de votre présence. Merci également aux témoins qui ont accepté de participer à cette table ronde. Ils sont grassois, ils sont jeunes et entreprenants. Ils ont des choses à nous dire. Il s’agit d’Audrey LIEUTAUD, créatrice de l’entreprise “Mon petit bikini”, de Ludovic IMBERT autodidacte et repreneur d’une entreprise de vente de carrelage, de Damien FONTAINE diplômé du Master FOQUAL 2, lui aussi créateur de son entreprise et d’Imen CHERIF qui nous rejoindra d’ici quelques minutes Imen est colistière de ma majorité et elle est fraichement lauréate du concours Lépine 2016.