Conseil Municipal de ce Mardi 9 novembre avec le retour du public en présentiel et 14 délibérations à l’ordre du jour,dans le strict respect des gestes barrières

Avant de commencer ce Conseil Municipal, je souhaiterais rendre hommage à Monsieur Jean-Claude GUIBAL, maire de Menton depuis 1989, qui nous a quittés le 25 octobre dernier.

Homme de lettres et de culture, Monsieur GUIBAL aimait sa ville passionnément et contribua par son action à la transformer et à l’embellir pour la faire rentrer pleinement dans le XXIème siècle.

J’ai une pensée émue pour sa famille, son entourage, et pour tous les Mentonnais qui ont perdu un homme qui vivait et incarnait passionnément et totalement sa mission d’élu local.

C’est en nous engageant aussi ardemment dans nos mandats respectifs que nous lui rendrons le plus bel hommage, en ayant chevillé au corps le sens de l’intérêt général et de l’engagement désintéressé au service de nos administrés.

Dans un tout autre registre, je voudrais également rendre hommage à Monsieur Damien SAVARZEIX, nouveau procureur de la République de Grasse, dont l’audience solennelle d’installation a eu lieu hier matin.

Il succède à Madame Fabienne ATZORI, nommée procureure générale de la Réunion, qui occupait ce poste dans notre ville depuis 2017.

J’ai eu l’occasion d’échanger avec Monsieur SAVARZEIX et j’ai pu constater avec plaisir la motivation qui l’animait ainsi que les qualités professionnelles qui étaient les siennes.

La Municipalité se tiendra à ses côtés pour mettre en œuvre une politique pénale volontariste que nous appelons tous de nos vœux compte tenu des défis qui se présentent.

En effet, l’agression commise hier par un ressortissant algérien contre des policiers nationaux à Cannes nous rappelle que la menace est toujours forte pour les représentants de l’Etat.

Je souhaite que la réponse de la République soit à la mesure de l’indignation qui est la nôtre aujourd’hui face à de tels agissements contre celles et ceux qui ont choisi de nous protéger.

Mais le temps des mots est désormais passé, place maintenant aux actes concrets.

En marge de ces considérations liées à l’actualité, c’est avec plaisir que je vous retrouve pour cet avant dernier conseil municipal de l’année 2021 dans une configuration un peu particulière puisque la présence du public est de nouveau autorisée.

Je suis ravi que la situation sur le front de l’épidémie permette le retour des Grassois pour assister à ce moment important de la démocratie locale.

Cette possibilité est permise grâce à la campagne de vaccination massive qui a clairement porté ses fruits en limitant drastiquement les hospitalisations et les cas graves.

Nous pouvons donc entamer cette saison hivernale avec plus de confiance que l’année dernière, bien qu’il soit indispensable de continuer à respecter pleinement les gestes barrières pour éviter une nouvelle flambée épidémique.

Je compte sur votre civisme et le sens des responsabilités de chacun de vous pour sensibiliser toutes les personnes qui composent votre entourage.

Nous serons d’ailleurs attentifs à la prise de parole du Président de la République de ce soir qui va préciser la stratégie du Gouvernement face au virus à la lumière de la hausse des contaminations qui est actuellement constatée à l’échelle nationale.

La vigilance est donc indispensable si l’on veut passer les fêtes aux côtés de nos proches et relever collectivement le défi posé par le Covid-19 qui va continuer à se manifester à travers des vagues épidémiques, suivies de reflux.

Quoi qu’il en soit, je continuerai de vous tenir informés en toute transparence de l’évolution de la situation locale, à travers notamment les données transmises par le réseau Aubépine qui analyse régulièrement les eaux usées afin d’évaluer la présence du covid-19 dans les réseaux d’assainissement.

De même, je reste mobilisé pour demander à l’Etat d’assumer ses responsabilités au regard du coût substantiel qu’a représenté pour la Commune l’ouverture d’un vaccinodrome au sein du Palais des Congrès.

Depuis le 25 janvier dernier, nous avons ainsi dû prendre en charge plus d’un million d’euros de dépenses pour le faire fonctionner, et ce, alors que le déploiement de la politique de santé relève pleinement de l’Etat.

J’estime que les Communes ont pris toute leur part et même au-delà pour pallier aux insuffisances de l’Etat depuis le début de la pandémie, et que celui-ci doit prendre les mesures qui s’imposent pour que les collectivités locales ne soient pas pénalisées aujourd’hui dans leur fonctionnement.

C’est une des questions que je compte évoquer lors du 103ème congrès des Maires qui se tiendra les 16, 17 et 18 novembre prochain, afin de défendre les intérêts du contribuable Grassois.

Ce combat pour défendre les intérêts de notre ville m’anime quotidiennement et c’est à ce titre que nous allons ce jour soumettre au vote un certain nombre de délibérations pour continuer à faire avancer notre ville.

Parmi elles, celle consacrée à la restauration collective municipale et du CCAS qui sera présentée par Madame Murièle CHABERT, mon Adjointe déléguée à l’Education, illustre à mon sens parfaitement ce travail de la Municipalité au service des habitants et de l’intérêt général.

Comme vous le savez, dans le cadre de la Loi Egalim promulguée en novembre 2018, des critères très précis ont été imposés à la restauration collective publique qui est tenue de proposer à compter du 1er janvier 2022 au moins 50% de produits durables dont au moins 20% de produits bio.

Mais j’ai souhaité avec les équipes municipales aller plus loin que ces dispositions législatives en établissant un cahier des charges encore plus exigeant au futur délégataire qui devra assurer la production de plus de 8 000 repas journaliers pour les écoles, la petite enfance, le portage de repas à domicile, le restaurant municipal, la Rotonde, et les repas extérieurs.

En effet, il était à mes yeux primordial de proposer à nos ainés et à notre jeunesse des produits de plus en plus qualitatifs issus de nos territoires, dans le prolongement de notre politique volontariste impulsée en faveur du développement des filières de production locales.

Très concrètement, nous avons demandé aux candidats de respecter les conditions suivantes :

  • Réduire au maximum la part des produits surgelés ;
  • Zéro plastique dès l’année prochaine ;
  • Augmenter de façon significative la part des légumes frais avec la création d’une légumerie.

Par ailleurs, nous avons demandé aux candidats de réaliser des investissements conséquents pour réhabiliter toutes les infrastructures municipales dédiées à la production et à la consommation des plats.

A ce titre, plus de 2,5 millions d’euros vont être consacrés à des travaux pour rénover la cuisine centrale, les offices, le restaurant municipal, et la Rotonde, sans que cela ne représente un coût supplémentaire pour le budget communal.

Enfin, j’ai voulu que Grasse soit ambitieuse concernant les produits Bio qui composent aujourd’hui 10 % des produits servis, en veillant à ce que le concessionnaire propose 30 % de produits bio dès l’année prochaine, et 60 % à terme, soit un chiffre qui va bien au-delà des 20 % exigés par la Loi.

Les équipes communales et notamment Monsieur Olivier GIRARDEAU, contrôleur de Gestion, que je remercie pour son travail remarquable dans ce dossier, seront particulièrement vigilantes quant au respect de ce cahier des charges.

L’intérêt de nos enfants et de nos ainés justifie pleinement cette mobilisation municipale pour leur garantir des aliments plus frais et issus de circuits courts.

Cette défense de l’intérêt général préside toujours à la préparation des différentes délibérations qui vous sont soumises, pour que Grasse continue à se développer de façon harmonieuse dans le respect du cadre de vie des Grassois.

C’est dans ce même esprit que je vous invite à venir assister à l’inauguration du Boulevard Carnot ce samedi, qui constitue la traduction la plus concrète de notre ambition pour notre cité : créer du beau tout en veillant à rendre l’accès aux espaces publics, aux commerces et à notre centre-ville plus simple.

C’est à travers ce genre de réalisations qui améliore le quotidien des Grassois que l’action municipale prend tout son sens.

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