Mesdames et Messieurs les Elus,
Nous nous retrouvons ce jour pour un Conseil Municipal assez dense puisque 45 délibérations vont être soumises au vote.
Mais avant de débuter ce conseil, je souhaite rendre hommage à Monsieur André ASCHIERI, qui nous a quittés dans la nuit de dimanche à lundi.
Après la disparition de Monsieur GUIBAL voici quelques semaines, la vie politique maralpine perd une nouvelle personnalité politique forte qui aura marqué durablement son territoire.
Monsieur ASCHIERI a été Député, Conseiller Régional, et surtout Maire de Mouans-Sartoux pendant 41 ans, ville dont il était passionnément et profondément attaché.
La durée de son engagement politique témoigne de la relation de proximité qu’il avait su nouer avec les Mouansois qui lui ont renouvelé leur confiance pendant plus de quatre décennies.
Je retiendrai de lui l’image d’un homme sincère et avant-gardiste sur les questions environnementales, qu’il a toujours souhaité placer au cœur de son engagement.
Je veux également saluer son souci de défendre loyalement ses convictions en étant toujours fidèle à sa famille politique, mais sans verser dans un sectarisme qu’il savait préjudiciable à l’efficacité de l’action publique.
C’est cette hauteur d’esprit qui doit nous inspirer et guider notre démarche au service de Grasse, qui mérite de notre part un engagement total, dépouillé de toute idéologie et esprit partisan qui nuisent à l’efficacité des politiques communales.
C’est cet état d’esprit qui a une nouvelle fois présidé au choix des textes qui vont vous être présentés aujourd’hui.
Parmi eux, je veux attirer votre attention sur celui concernant l’évolution du temps de travail qui sera porté par Madame Valérie COPIN, première Adjointe, et celui sur le plan de mobilité de l’administration de la Ville de Grasse qui sera exposé par Madame Anne-Marie DUVAL.
Comme vous le savez, dès mon élection comme Maire, j’ai souhaité engager une politique volontariste pour que Grasse continue à se développer, en prenant des mesures très concrètes pour impulser une nouvelle dynamique afin de renforcer son attractivité.
Mais pour avoir les moyens de mener cette politique, qui se traduit notamment par la mise en œuvre d’un programme de travaux particulièrement ambitieux, il était essentiel de mobiliser toutes les énergies et les ressources disponibles.
C’est dans cette perspective que des initiatives fortes ont été prises dans un premier temps afin de dégager des marges de manœuvre financières.
C’est à ce titre que j’ai souhaité que nos dépenses de fonctionnement soient rationnalisées et notre dette assainie par l’intermédiaire de la réduction significative des emprunts toxiques et des charges financières.
Ces actions ont permis de maintenir le triptyque budgétaire exigeant que s’est assigné la Municipalité : désendettement, aucune augmentation des taux d’impôt communaux et politique d’investissement volontariste.
La poursuite de cet équilibre mobilise l’ensemble de mon équipe municipale pour que Grasse continue de s’embellir et d’avancer.
Mais cette politique n’aurait pas pu être mise en œuvre sans les efforts conséquents déployés par les services municipaux auxquels je veux rendre hommage.
C’est grâce à leurs compétences et à la qualité de leur travail que la dette ainsi que les charges et les frais financiers qui pesaient sur le budget communal ont pu diminuer de façon inédite à Grasse.
C’est grâce à leur engagement que des économies substantielles ont pu être effectuées sur la masse salariale.
Enfin, c’est grâce à leur proactivité et à leur souci de mieux servir les Grassois que les dépenses de fonctionnement ont pu être diminuées par l’intermédiaire d’une optimisation de l’organisation des services.
Cette gestion rigoureuse et cet engagement des agents se poursuit aujourd’hui avec les deux délibérations que je vous ai citées au début de mon propos et qui témoignent du sens de l’intérêt général qui anime les équipes communales.
La première d’entre elles qui concerne l’évolution du temps de travail des agents au sein de la collectivité illustre avec force cette réalité.
Elle fait suite à la Loi du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique qui prévoit une abrogation totale des régimes dérogatoires à la durée légale du temps de travail à compter du 1er janvier 2022.
Ce nouveau cadre législatif a amené la Municipalité à entamer une démarche globale de révision des règles relatives au temps de travail en concertation avec les partenaires sociaux.
Mais une fois de plus, nous avons voulu profiter de cette réforme pour améliorer la performance municipale et proposer aux Grassois un service public toujours plus qualitatif.
Très concrètement, l’augmentation du temps de travail des agents qui sera porté à 1607 heures par an permettra d’accroître l’amplitude d’ouverture des services pendant l’année.
Ce renforcement de l’offre de service public ne coûtera rien au contribuable grassois puisqu’il est appliqué dans le strict respect de nos principes d’orthodoxie budgétaire.
La délibération concernant le plan de mobilité de l’administration de la Ville de Grasse participe de cette même dynamique en faveur de l’efficacité du service public.
Nous avons mis en place cette initiative l’année dernière afin d’encourager les agents à privilégier les mobilités douces.
Aujourd’hui, nous allons préciser les modalités de mise en œuvre de cette action à la lumière des derniers décrets d’application de la Loi d’Orientation des Mobilités du 24 décembre 2019.
Ici aussi, Grasse a souhaité être précurseure, puisque nous sommes une des rares villes en France à instaurer un forfait mobilité durable pour encourager le covoiturage ou l’utilisation des vélos.
Nous sommes même la première commune française à prendre en charge au-delà des 50% réglementaires les trajets effectués en transports en commun ou en bicyclettes électriques.
Grâce à cette proactivité municipale et à la modification des habitudes de déplacement des agents municipaux, nous participons activement aux objectifs ambitieux que nous nous sommes fixés en matière de développement durable.
Par ailleurs, lorsque ce dispositif sera pleinement effectif, il aura également pour vertu de diminuer progressivement le nombre de véhicule présents au sein des parkings grassois, notamment dans le centre historique, et de désengorger la ville.
Ces emplacements ainsi libérés vont alors pouvoir accueillir celles et ceux qui veulent visiter notre belle ville ou qui voudront se rendre dans les nouveaux espaces créés par la Municipalité, comme la Médiathèque, l’Université ou encore dans la nouvelle zone commerciale Martelly.
Ce renforcement de l’offre de stationnement grâce au civisme des agents communaux accompagnera positivement tous ces projets qui sont appelés à créer de nouveaux flux dans un centre historique toujours plus attractif et redynamisé.
Je suis persuadé que c’est à travers la mobilisation de toutes les bonnes volontés que nous réussirons à être à la hauteur des enjeux car c’est tous ensemble que nous continuerons à faire avancer Grasse !
Merci à tous.