Madame Nathalie CHICOT, Rectrice de l’académie de Nice,
Monsieur Laurent LE MERCIER, Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale des Alpes-Maritimes,
Madame Murièle CHABERT, mon Adjointe déléguée à l’Education,
Monsieur Jean-Pierre BICAIL, Conseiller municipal délégué à la Sécurité,
Mesdames et Messieurs les élus,
Madame Magali GEORGES, Inspectrice de l’Education nationale à Grasse,
Mesdames et Messieurs les responsables d’établissement,
Mesdames et Messieurs les professionnels de l’Education nationale,
Mesdames et Messieurs les représentants des services municipaux,
Mesdames et Messieurs les Conseillers municipaux jeunes,
Mesdames et Messieurs,
C’est un plaisir et un honneur pour Grasse de réunir toute la communauté éducative afin de franchir ensemble une nouvelle étape pour notre jeunesse.
Je tiens à remercier Madame la Rectrice et le Dasen pour leur présence, ainsi que les Directeurs d’école, les Principaux des collèges, et les Proviseurs de lycées qui ont tenu à être à nos côtés aujourd’hui.
Nous partageons tous le même objectif : proposer aux élèves des conditions d’apprentissage toujours plus qualitatives et propices à l’instruction.
L’école doit en effet rester ce sanctuaire du savoir qui émancipe les nouvelles générations en leur donnant des clés pour mieux comprendre le monde d’aujourd’hui et de demain.
Pour préserver cette belle institution, nous avons décidé de nous mobiliser pour affronter des phénomènes qui n’ont rien à faire dans les établissements et les salles de classes.
Des phénomènes qui peuvent toucher chaque parent, chaque enfant, et chaque famille pendant le parcours éducatif d’un élève.
Je pense bien sûr au harcèlement scolaire, à la violence ou à tous les comportements qui peuvent rendre le quotidien scolaire difficile, voire traumatisant.
Mais avant de répondre à toutes ces problématiques il faut déjà avoir le courage d’admettre qu’elles existent.
Comme disait Albert Camus « Mal nommer les choses, c’est ajouter aux malheurs du monde. Ne pas les nommer, c’est nier notre humanité ».
Ces problèmes ne doivent pas être ignorés, galvaudés ou relativisés par facilité ou par ignorance.
Détourner les yeux ne rend pas service aux élèves, comme à tous les personnels de l’Education national et aux agents communaux qui affrontent quotidiennement cette réalité complexe.
Aujourd’hui, en signant ces conventions, nous montrons que nous ne tournons pas le dos à ces questions et qu’au contraire, nous mettons tout en œuvre pour nous donner les moyens d’y répondre.
Pour relever ce défi, nous avons décidé d’utiliser deux méthodes : la pédagogie et la fermeté.
La première convention vise à lutter contre le harcèlement scolaire, en prévoyant toute une série de dispositifs, en lien étroit avec les services de l’Education nationale.
Il s’agit d’une avancée significative pour notre territoire, dans la mesure où Grasse fait partie des premières communes dans les Alpes-Maritimes à lancer ce partenariat.
Très concrètement, des actions de sensibilisation, de prévention et de formation des personnels communaux vont être mises en place pour mieux gérer les cas de harcèlement.
Ces initiatives interviendront en complément des mesures déjà mises en place dans notre commune qui ambitionne d’être précurseure sur cette question.
J’ai eu l’occasion de détailler ces mesures lors de la conférence sur le harcèlement que nous avons organisée en septembre dernier à Grasse avec Nora FRAISSE, qui est une référence nationale dans ce domaine.
Citons notamment la création d’espaces de dialogue, tels que le Conseil municipal des jeunes ou le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance, qui réalisent un travail de veille et de prévention remarquable.
Mais nous avons souhaité aller plus loin en lançant, fin mars, le projet « copain bienveillant » à l’école Gambetta qui place la Police municipale au cœur de cette initiative.
Très concrètement, les agents communaux sont en train de se rapprocher de tous les établissements de la ville pour pérenniser ce dispositif et sensibiliser les élèves de CM2 au harcèlement scolaire et aux cyberviolences.
Cet engagement concerne près de 30 classes et plus de 700 élèves. L’objectif est d’agir tôt, afin que les CM2 deviennent des ambassadeurs de la lutte contre le harcèlement dans leurs écoles et plus tard, dans leur collège.
Cette démarche permettra d’appréhender les conséquences pour les victimes, mais aussi les sanctions pour les auteurs et les témoins.
La fermeté est justement une dimension importante de la seconde convention, qui ambitionne de responsabiliser les collégiens et les lycéens dès qu’un acte de violence, de harcèlement, ou de dégradation serait commis.
Les fautifs seront ainsi reçus directement par un policier municipal et la coordinatrice du CLSPD pour leur faire prendre conscience de la gravité de leur comportement.
Ces mesures sont concrètes, tangibles et la marque de notre ambition pour notre jeunesse qui ne doit pas évoluer dans un cadre scolaire traumatisant, mais qui, au contraire, instruit et émancipe.
Mais au-delà de toutes ces initiatives, la clé de la réussite réside dans la coopération de tous les acteurs présents à cette cérémonie aujourd’hui.
Je pense au Rectorat, aux professionnels de l’Education nationale, aux Directions d’établissement, et aux agents communaux qui œuvrent avec passion au service de notre jeunesse.
Tant que nous continuerons à agir ensemble et main dans la main, je suis sûr que nous pourrons offrir aux générations de demain une scolarité à la hauteur de notre exigence.
Merci de votre attention