Chers tous, je m’adresse à vous pour faire un point sur la situation au 12 avril.
Chères grassois, chers grassoises,
Le temps du confinement nous paraît bien long, avec comme suspendu sur
nos têtes et dans nos cœurs, l’inquiétude du lendemain pour nous et pour
nos proches.
À la veille de ce week-end Pascal, je tenais à vous exprimer mes encouragements et ma confiance.
En tant que Président du Conseil de surveillance de l’hôpital, je peux
vous dire que la situation sanitaire à Grasse est stable et sous
contrôle avec, à l’heure où je vous parle, une vingtaine
d’hospitalisations et des équipes formidables, souriantes, parfaitement
formées pour la gestion de l’épidémie.
Les médecins de ville que
nous avons contactés par téléphone pour prendre de leurs nouvelles et
mesurer leurs difficultés ont pour la plupart adapté leurs consultations
pour recevoir différemment les cas suspectés de Covid19 et les autres
patients. Ils sont pour la grande majorité équipés d’un système de
teleconsultation et prêts à faire front ensemble si l’épidémie
progresse. Partout les soignants sont sur le terrain au plus près de la
population fragile.
Chacun le mesure, la situation peut se
dégrader d’un jour à l’autre et nous devons plus que jamais faire preuve
de civisme en respectant le confinement.
Nos services publics comme les associations d’action sociale œuvrent de jour comme de nuit pour accompagner les plus démunis.
Partout la solidarité tisse des liens solides, loin des effets
d’annonce, loin des discours médiatiques, loin des gros titres dans la
presse. À tous, je veux dire mon admiration et mon engagement.
La
ville et la communauté d’agglomération du pays de Grasse ont plus que
jamais un rôle à jouer d’accompagnatrices des initiatives et de
facilitatrices des actions de terrain. Plus que jamais, nous avons à
relayer, mettre en lien, devancer les difficultés, les contourner.
Plus que jamais nous devons être à l’écoute des besoins.
Nous le faisons.
Vos retours par téléphone, par mail, sur les réseaux sociaux sont
précieux. Ils nous aident à construire une réponse adaptée au
territoire. Et jour après jour, nous construisons. Non pas dans
l’agitation mais dans la concertation. Non pas solitairement mais
solidairement.
En tant que maire de Grasse, je ne peux concevoir
des décisions qui ne prennent pas en compte les besoins de
l’agglomération toute entière.
Ensemble, nous avons à améliorer le
quotidien tout en prévoyant nos lendemains de crise. Ils seront
complexes, notamment pour tous les acteurs du monde économique, pour
tous les acteurs du monde touristique, pour tous les acteurs du monde
culturel.
Nous avons d’ores et déjà à coordonner les aides, à faire connaître les dispositifs, à en inventer de nouveaux.
Nous le faisons.
Nous avons à mettre en valeur nos commerçants de proximité et nos
supermarchés qui maintiennent leurs ouvertures coûte que coûte.
Nous le faisons.
Et dans l’attente d’un retour à la normale, nous avons à prendre soin
de nous en regardant ce dont nous sommes capables de meilleur : cette
communion des cœurs, cette capacité à relever les manches ensemble.
Je voudrais évoquer avec vous la question des masques qui agite
beaucoup la presse depuis quelques jours. Il est important de rappeler
que les masques en tissu dits alternatifs ne constituent en rien une
sécurité face au virus. En aucun cas ils peuvent être un passeport pour
circuler librement. En revanche, ils sont une barrière supplémentaire
rassurante pour la population et en cela, ils ont une place à jouer.
C’est la raison pour laquelle j’ai réuni jeudi matin les acteurs
de
l’économie sociale et solidaire, les associations et les initiatives
citoyennes pour leur proposer de coordonner la fabrication de masques
alternatifs. Leur réponse unanime et enthousiaste fait chaud au cœur.
D’ici quelques jours, seront acheminés dans les locaux de TEtRiS du
tissu, du fil, de l’élastique, des patronages aux normes AFNOR. Les
associations s’organisent pour collecter, découper, coudre, ils sont
déjà 50. Ils seront 100 demain.
Nous en appelons à La bonne volonté
de tous. Chacun peut apporter sa contribution. Le Pays de Grasse se
lève et montre sa capacité de résilience.
Que l’on soit croyant ou pas, ce week-end de Pâques nous donne de l’espérance. Bien sûr, nous ne pourrons pas sortir…
Bien sûr, nous ne pourrons pas voir nos proches et les recevoir..:
Bien sûr, nous ne pourrons pas tous offrir à nos enfants les
traditionnelles chasses aux œufs qui leur font tellement plaisir…
Mais nous serons en communion les uns avec les autres. Réjouissons nous
de cela, pensons à toutes celles et ceux qui sont sur le terrain lié
nous protéger. Remercions les sans nous lasser parce qu’ils sont
formidables. Je vous souhaite le meilleur des week-ends possibles et
vous assure de mon entier dévouement.
À très bientôt