En déplacement à la Commission Européenne de Bruxelles pour défendre la filière des professionnels des plantes à parfum

Aujourd’hui, je suis à Bruxelles, pour des rendez-vous à la Commission Européenne – Bruxelles et à la Représentation permanente de la France auprès de l’Union européenne où je veux défendre l’avenir de la filière des Professionnels des plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM). Ces Professionnels, un atout exceptionnel pour le Pays de Grasse, dont l’#UNESCO a reconnu le caractère unique en classant leur savoir-faire au patrimoine mondial immatériel de l’humanité, s’inquiètent pour leur avenir face à des projets européens de règlementation dans la nouvelle « Stratégie pour la durabilité dans le domaine des produits chimiques », qui sera discutée dans les institutions européennes à partir de cette année.

En particulier, les producteurs d’huile essentielle, au premier rang desquels ceux de la lavande, redoutent que de nouvelles obligations les empêchent de continuer à la cultiver pour son utilisation dans les produits cosmétiques, alimentaires ou d’hygiène car elle serait, bien que d’origine naturelle, composée de substances chimiques dangereuses pour la santé humaine et l’environnement ! C’est hélas un nouvel exemple du décalage entre les textes, les concepts et une manière de faire, avec certainement une ambition louable puisqu’on parle de santé et d’environnement, et la réalité, qui ne s’apprend ni dans les textes ni dans les bureaux, mais sur le terrain, aux côtés notamment des professionnels.

C’est pourquoi je rencontrerai aussi début de matinée l’équipe à Bruxelles de l’IFRA, l’association internationale qui représente le secteur des parfums, cosmétiques et arômes, dont fait partie le syndicat professionnel #Prodarom qui, sous la présidence de Philippe Massé est à la pointe du combat qu’il faut mener. Dès le mois d’août, Prodarom a mis en ligne une pétition « Lavandes en danger – Sauvons le naturel » à laquelle j’ai apporté mon soutien au nom de la CAP G, avec les maires et les élus de notre majorité, mobilisés pour soutenir le secteur. C’est un sujet technique, et la décision qui sera prise devra s’appuyer sur la science, en lien avec le principe de précaution, mais c’est aussi un important sujet politique, car il s’agit d’empêcher qu’un projet européen de règlementation louable, mais trop éloigné de la réalité, ne devienne une erreur historique aux conséquences économiques, sociales, agricoles et culturelles désastreuses.

Notre message est clair et de bon sens : « La nature est bien faite, les produits naturels aussi ! Toute nouvelle règlementation chimique doit être raisonnable et reconnaitre à la nature sa spécificité, que l’on parle du climat ou de la lavande – ou de toute autre matière première naturelle utilisée dans la parfumerie, les cosmétiques, les arômes ou ailleurs. Ce caractère unique de la nature implique de ne pas soumettre ses produits, d’origine naturelle et qui sont les fruits de la nature, aux mêmes contraintes que celles développées pour les produits que l’homme a créé de sa main, depuis qu’il a eu le génie d’inventer la chimie, un secteur porteur de progrès essentiels à notre mode de vie. »Je reviendrai plus en détails sur les rendez-vous de ma journée à Bruxelles. Bonne journée à vous à Grasse !

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