Face au niveau exceptionnel de sécheresse il faut reconnaitre l’état de « catastrophe naturelle »

Face au niveau exceptionnel de sécheresse qui va faire perdre par endroit la moitié de la récolte de lavande, il faut reconnaitre l’état de « catastrophe naturelle ».

« Les températures extrêmement élevées et la sécheresse qui frappent l’Hexagone depuis le mois de juillet mettent en péril les récoltes de Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales (PPAM) : de nombreuses productions de la filière sont frappées, malgré des années de travail pour adapter les techniques de récolte et convertir de plus en plus de surfaces en agriculture biologique.

Alors que ces efforts devraient être récompensés, ils risquent d’être ruinés par le réchauffement climatique ! L’état de catastrophe naturelle éviterait au moins cette double peine, en compensant des pertes sur les récoltes à défaut de pouvoir le faire sur le travail accompli. »Les fortes chaleurs et le manque d’eau rendent, cette année, la production et la récolte des plantes très difficiles, notamment pour la lavande et le lavandin. La région de la Drôme Provençale estime des pertes pour le secteur comprises entre -20% et – 50%.

Dans les Alpes-Maritimes, toutes les cultures souffrent depuis le début de l’année, exposant les maraîchers, les arboriculteurs et l’ensemble des agriculteurs à des situations graves et des pénuries.« En tant que Maire de Grasse, capitale mondiale de la parfumerie, je suis inquiet des conséquences désastreuses qu’aura la sècheresse sur l’ensemble de la chaine de production des PPAM, des agriculteurs aux transformateurs. Depuis des mois, je me rends à Bruxelles pour défendre la filière PPAM, en particulier ses huiles essentielles, face aux propositions de la Stratégie européenne pour des produits chimiques durables. A l’occasion de mon prochain déplacement dès la rentrée parlementaire, je demanderais aussi à l’UE de réunir la filière PPAM, parfumerie et cosmétiques afin que les politiques européennes sécurisent par un plan de soutien ces cultures emblématiques de nos régions, de France, d’Italie, d’Espagne, de Bulgarie, d’Allemagne et de tant d’autres pays dans lesquels les PPAM sont un patrimoine naturel à préserver et non à menacer par des législations inadaptées aux produits naturels issue de l’agriculture : la chimie se fabrique, elle ne se plante pas et je suis convaincu que la Commission européenne en tiendra compte pour aider au développement économique et agricole de cette filière plutôt qu’à son étouffement règlementaire.

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