Dans un contexte inédit de crise sanitaire et alors que le confinement mis en place depuis plusieurs semaines écarte de nos écoles des milliers d’enfants, le Conseil Départemental de l’Education Nationale (CDEN) qui se réunit le 15 avril pour acter la carte scolaire de la rentrée de septembre 2020-2021, comporte des enjeux majeurs.
A Grasse, j’ai milité personnellement auprès du Directeur Académique pour que la situation de chacune des 23 écoles communales soit étudiée à la lumière d’un ensemble d’éléments qui ne se résume pas aux seuls effectifs projetés et éviter ainsi les fermetures de 6 classes envisagées initialement sur le territoire communal.
J’ai obtenu des autorités compétentes le maintien de 4 d’entre elles et poursuis les échanges avec l’Inspection Académique afin que les écoles Henri Wallon au Plan de Grasse et Saint-Exupéry en centre-ville, n’aient pas à déplorer de fermetures à la rentrée prochaine.
Ces fermetures seraient la conséquence directe de l’application arbitraire et systématique par les services de l’Education Nationale de la règle stipulant qu’en dessous de 25 enfants par classe et par école, des suppressions de classes doivent être décidées. Or, ce principe ne prend pas en compte la réalité du terrain, la singularité de certains quartiers et leur composition sociale.
Au Plan de Grasse, si la moyenne des élèves par classe est de 24, rappelons que ce chiffre n’intègre pas la scolarisation temporaire des enfants issus de la communauté des gens du voyage qui viennent s’ajouter aux effectifs en cours d’année. Il ne révèle pas non plus la présence au sein de l’établissement de 24 élèves reconnus par la Maison Départementale des Personnes Handicapées, en intégration scolaire avec le soutien de 10 AESH (Accompagnant des Élèves en Situation de Handicaps). 4 dossiers d’enfants sont également en attente d’instruction.
A Saint-Exupéry, les équipes pédagogiques s’inquiètent de la montée en charge des effectifs, alors que les enfants scolarisés au sein de cet établissement scolaire connaissent pour certains de grandes difficultés sociales et nécessitent un suivi renforcé. La question de la prise en charge optimale des enfants en situation de handicap se pose elle aussi, les enseignants ayant le souci d’accompagner de façon individualisée les élèves les plus fragilisés.
Ces annonces de fermetures menacent donc directement le bon apprentissage de nos enfants comme les conditions de travail des enseignants et des personnels.
De plus, j’ai également été saisi par les parents d’élèves de l’école de Gambetta sur la suppression d’un poste d’enseignant à l’école Gambetta élémentaire, issu du dispositif « Plus de maître que de classe » (PDMQDC) permettant le dédoublement des classes de grande section et de CP. Un dispositif particulièrement important au sein de ce groupe scolaire qui accueille en priorité les enfants des primo arrivants, qui auront besoin d’un accompagnement renforcé après la longue période de confinement. Sur ce point, je souhaite également que cette situation puisse être de nouveau réévaluée par les services compétents.
J’assure de mon soutien les enseignants, les équipes pédagogiques et les familles concernées. Avec Dominique BOURRET, Adjointe au Maire déléguée à la Vie Scolaire, nous restons mobilisés et vigilants. Nous en sommes en relation constante avec le Directeur Académique des services de l’Education Nationale afin de trouver une issue favorable qui soit propice à l’épanouissement et au bien-être de tous les écoliers grassois.
Parce que l’école doit rester ce lieu privilégié d’inclusion et d’intégration, j’invite l’Education Nationale à privilégier une politique publique basée sur l’humain qui soit garante de l’égalité des chances pour tous.