Journée nationale d’hommage aux morts pour la France en Indochine et du 81e anniversaire de l’appel historique du Général de Gaulle

Les deux cérémonies d’hommage de ce matin, nous ont fait revivre deux pages de notre histoire nationale.
Des pages écrites par ceux qui ont placé la France au-dessus de tout, que ce soit à des milliers de kilomètres, en Indochine, ou ici, sur le territoire national, en répondant à l’appel du Général de Gaulle.

Tout d’abord la Guerre d’Indochine. Une guerre longtemps oubliée, parce que loin du regard de la Métropole, parce que loin des préoccupations d’un pays, qui essayait de se reconstruire, après les dévastations de la 2e Guerre Mondiale.

Et pourtant, ce sont près de 100 000 soldats de l’Union Française, métropolitains, coloniaux, légionnaires, parachutistes, …, qui sont tombés en Indochine.
Plus de 76 000 ont été blessés, 40 000 faits prisonniers, et parmi ces derniers, 30 000 ne sont jamais revenus.
Ils sont morts dans la jungle, au détour d’une piste, dans une rizière, ou encore dans un camp de prisonniers, quand ils avaient pu l’atteindre.

Ils se sont battus pour la France, pour défendre un idéal, loin de nos frontières, comme nos militaires, aujourd’hui, pour défendre nos valeurs, dans un contexte particulier.

Le combat pour cet idéal s’est arrêté à Dien Bien Phu, le 7 mai 1954, après une bataille de 57 jours et 57 nuits d’une rare violence.

Le courage admirable de nos soldats n’a pu inverser le rapport de force trop inégal en hommes et en matériel.
Leur héroïsme et leur abnégation ont forcé le respect, c’est pour cela que ce fait d’arme qui est resté gravé dans la mémoire collective.

Aussi, pour que cette page de notre histoire, ne s’efface pas, un décret du 26 mai 2005, a institué une Journée Nationale d’Hommage aux Morts pour la France, en Indochine.
Par cette Journée Nationale, nous rendons hommage aux soldats d’Indochine, pour les actes d’héroïsme qu’ils ont laissé à la postérité, et pour que nous honorions leur mémoire.

Beaucoup d’entre eux avaient connu les combats de la 2e Guerre Mondiale, et la Résistance.
Ce qui nous amènent à la deuxième cérémonie qui nous a réunis ce matin.

Aujourd’hui 18 juin, nous célébrons une autre Journée Nationale, celle commémorant le 81e anniversaire de l’appel historique du général de Gaulle.
Par cet appel radiophonique, ce général inconnu appelait les français à refuser la défaite, et à résister contre l’oppresseur.
Par cet appel il offrait à la France vaincue, et aux français épris de liberté, une lueur d’espoir.

Cette voix a trouvé écho dans les âmes et les consciences, de tous ceux pour qui le mot Liberté devait reprendre tout son sens, sur le fronton de nos édifices publics.

Et comme je l’ai évoqué lors de la Journée Nationale de la Résistance du 27 mai dernier, en fédérant des militaires de toutes les armes, des hommes et des femmes de toutes les origines, autour d’un idéal commun, le chef de la France Libre a créé l’union dans ce combat.

Je voudrais rendre hommage au général de Gaulle, et à tous les combattants de l’Armée française, à tous les résistants de la première heure, qui se sont battus et sont tombés pour que la France vive libre.

81 années après, cette voix résonne encore dans la mémoire collective de tous ceux qui défendent une certaine idée de la France.
Faire perdurer ce moment historique, c’est s’engager à rester unis face à l’adversité, c’est ne jamais renoncer à lutter contre l’oppression et les extrémismes quel qu’ils soient.

Ces deux célébrations, nous ont rappelé que notre histoire, celle de la France, nous montre la grandeur des femmes et des hommes qui l’ont écrite, que ce soit à des milliers de kilomètres, ou ici en France.

Honneur à nos soldats morts pour la France en Indochine !
Honneurs aux Anciens Combattants et aux Résistants !
Vive le Général de Gaulle !
Vive Grasse !
Vive la Provence !
Vive la France !