Parce que les savoir-faire ancestraux d’un territoire sont aussi précieux que fragiles, il convient de les préserver des menaces de notre modernité…

Je suis heureux que le parfum, cette essence si précieuse, nous réunisse encore ce matin pour ce cinquième colloque organisé dans le cadre de notre démarche de candidature au Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité.

Depuis plusieurs années, vous tous, praticiens, membres de la société civile, œuvrez ardemment pour défendre cet héritage unique afin qu’il soit inscrit au patrimoine culturel et immatériel.

Ce patrimoine immatériel nous y sommes tous  particulièrement attachés car c’est un patrimoine vivant, profondément ancré dans la créativité humaine.

En tant que premier magistrat de la ville de Grasse et Président de la Communauté d’agglomération du Pays de Grasse, je suis fier de recevoir en héritage ces savoir-faire immatériels. Et c’est non, sans une certaine émotion, que je vous dis encore ce matin, mon engagement et mon soutien pour ce dossier. Le Pays de Grasse est une essence précieuse qu’il convient de protéger, de préserver.

Cette journée est l’occasion une fois de plus de démontrer que ce colloque sert cette noble cause qu’est l’amour du parfum, l’amour d’un territoire, l’amour d’un héritage séculaire exceptionnel.

D’année en année notre démarche résonne dans de nombreuses contrées, dans le monde entier. De nombreuses délégations sont venues dans le Pays de Grasse, encore cette année avec la visite officielle diplomatique des ambassadeurs de Chine, de Pologne, du Sénégal ou encore de l’Argentine.

Nous savons que l’inscription tant espérée approche,  avec cette bonne nouvelle que nous avons eu fin 2016 sur décision du Ministère de la Culture et de la Communication, et de l’annonce officielle que notre dossier serait retenu par l’Etat français pour être la candidature officielle de la France pour le cycle 2017-2018.

Je suis très heureux de cette bonne nouvelle, d’autant que, j’ai toujours soutenu et accompagné avec force et  conviction cette démarche.

D’ailleurs, convaincu du rôle déterminant du politique dans la reconnaissance du territoire, j’y ai mis toutes mes forces pour protéger et développer l’activité agricole sur le Pays de Grasse. Notamment en sacralisant des terres agricoles dans le nouveau Plan Local d’Urbanisme de la Ville de Grasse. Une volonté et une décision qui permettent de préserver le patrimoine rural, résister à la pression foncière et amener ainsi sur le territoire de jeunes agriculteurs de plantes à parfum. Cette orientation figure parmi les nombreuses mesures de sauvegarde présentées dans le dossier de candidature au patrimoine de l’Humanité.

Aujourd’hui est pour moi l’occasion une fois de plus de remercier le Conseil d’Administration de l’Association du Patrimoine Vivant du Pays de Grasse pour leur enthousiasme et l’énergie déployée, pour que chaque événement soit une réussite et une avancée vers cette inscription et cette reconnaissance. Je tiens à saluer particulièrement nos invités d’Honneur Laura Tonatto, Djalal Charaf, Takashi Suzuki, Jeanne LaFleur qui aujourd’hui viennent partager leur regard personnel sur le monde et nourrir une réflexion commune autour de cette thématique « Sens et Essences en Pays de Grasse ».

Sans oublier les intervenants, qui aux côtés de mon ami, Jean Pierre Leleux, et Nadia Bédar, que je remercie pour leur travail depuis tant d’années,  vont se succéder pour voyager, innover, parfumer, transmettre et nourrir cette réflexion autour des Parfums de la Méditerranée avec Florent de Carolis et Patricia Tomé qui tous deux animeront les débats que je remercie également pour leur soutien et leur implication dans cette démarche.

Soyez assuré que nous sommes très fiers de vous compter parmi ceux qui croient dans le Pays de Grasse et qui se battent pour défendre ses intérêts.

Puisse ce colloque être l’occasion une fois de plus de prouver qu’il est nécessaire de préserver l’Essentiel, cette terre que cultivait nos anciens avec passion et respect, cette terre qui fît notre richesse et qui continue de livrer des trésors inestimables.

Cette terre,  que nous chérissons comme notre Bien le plus précieux,