Ouverture conférence de Madame Nora FRAISSE

En présence de Madame Murièle CHABERT, mon Adjointe déléguée à l’Education, de Monsieur Abdelhafid ADNANI, Délégué académique lutte contre le harcèlement scolaire, conseiller de la Rectrice, de Madame Magali GEORGES, Inspectrice de l’Education nationale, de Madame Nora FRAISSE, Fondatrice de l’association « Marion la main tendue », de Mesdames et Messieurs les professionnels de l’Education nationale et des représentants des associations de notre territoire, des représentants des services municipaux et communautaires, des agents communaux qui interviennent dans les écoles et dans nos structures dédiées à la jeunesse, quel plaisir de vous retrouver ce soir à l’occasion de cette conférence sur un phénomène qui nous concerne tous.

Un phénomène qui peut toucher chaque parent, chaque enfant, et chaque famille pendant le parcours éducatif d’un élève. Je veux bien sûr parler du harcèlement scolaire, dont les conséquences sur la victime, comme pour son entourage, peuvent être particulièrement lourdes et destructrices. Devant cet enjeu de santé publique, je suis ravi et fier d’accueillir cet événement dans notre ville de Grasse, aux côtés de toutes les personnes mobilisées dans ce combat. Avant de commencer ce propos liminaire, je tiens en premier lieu à remercier et à saluer mon Adjointe déléguée à l’Education, Madame Murièle CHABERT. Si nous sommes réunis ce soir, c’est grâce à son volontarisme et à son engagement. Elle a assisté il y a quelques mois à cette conférence dans la ville du Cannet, et elle m’a immédiatement contacté pour me dire combien ce rendez-vous l’avait marqué. J’ai donc voulu, avec toutes les équipes municipales, et notamment Mesdames Laetitia ROUX, Directrice générale adjointe des services, et Magali MICHAUDET, Directrice du service de la vie scolaire, tout mettre en œuvre pour organiser ce moment d’échange à Grasse.

Merci à toutes ces personnes pour leur mobilisation ainsi qu’aux les agents de la Ville et de l’agglomération qui ont tenu à être au Palais des congrès aujourd’hui. Merci enfin à Monsieur Abdelhafid ADNANI, qui représente Madame Natacha CHICOT, Rectrice de l’Académie de Nice, et qui est spécialiste de cette question. Cette soirée doit nous permettre de remplir deux objectifs très clairs : saisir tous les enjeux autour de ce phénomène, et faire un état des lieux des outils qui existent pour y faire face. Mais je souhaiterais également que cette conférence puisse symboliser et marquer une véritable rupture dans notre approche. Le harcèlement n’est pas uniquement l’affaire de l’école ou des familles. Il est avant tout un sujet qui concerne toute la société. Un sujet qui intéresse les pouvoirs publics, les établissements scolaires, les équipes pédagogiques, et toutes les structures qui disposent d’un savoir-faire et des compétences pour affronter ce défi.

Le respect de cette exigence est essentiel pour pouvoir le détecter dans les temps et y apporter la réponse la plus efficace et adaptée possible. Je sais que toutes les personnes qui sont devant moi ce soir sont pleinement conscientes de cette nécessité et de cet impératif. A Grasse, nous avons voulu anticiper et être proactif sur ces questions, en créant des espaces de dialogue tels que le Conseil municipal des jeunes ou le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance, qui réalisent un travail de veille et de prévention remarquable. Je tiens à citer également la Police, qui est souvent sollicitée lorsque des cas de harcèlement et de cyberviolence sont avérés, et dont les agents sont particulièrement mobilisés. Je tiens enfin à saluer la communauté éducative et toutes les associations présentes, qui s’investissent aux côtés du Rectorat et des services communaux pour soutenir les victimes. Tous ensemble, nous avons souhaité aller plus loin en lançant à Grasse dès janvier 2025 le projet « copain bienveillant » qui place la Police municipale au cœur de cette initiative. Très concrètement, les agents communaux pourront intervenir dans toutes les écoles de la ville pour sensibiliser les élèves de CM2 au harcèlement scolaire et aux cyberviolences. Cet engagement concerne près de 30 classes et pas moins de 718 élèves. L’objectif est d’agir tôt, afin que les CM2 deviennent des ambassadeurs de la lutte contre le harcèlement dans leurs écoles et plus tard, dans leur collège. Cette démarche permettra d’appréhender les conséquences pour les victimes, mais aussi les sanctions pour les auteurs et les témoins. Avec ce nouvel outil de prévention, Grasse ambitionne d’être précurseur dans la lutte contre ces phénomènes, en cultivant un lien de proximité fort entre la jeunesse et la Police municipale. C’est dans ce même esprit de sensibilisation que vous allez avoir la chance d’écouter dans quelques instants Madame Nora FRAISSE, qui a fondé l’association « Marion la main tendue ».Permettez-moi de saluer le parcours remarquable et inspirant de ce parent engagé que je suis ravi et honoré d’accueillir à Grasse. Touchée au plus profond de sa chair par les conséquences tragiques du harcèlement scolaire, elle a réussi à tirer de cette terrible expérience une formidable énergie pour combattre ce fléau. Le chemin qu’elle a parcouru depuis plus de 10 ans est exceptionnel par son abnégation et par les résultats qu’elle a obtenus. Son combat a ainsi permis de donner de la visibilité à un phénomène qui a été ignoré pendant trop longtemps par les pouvoirs publics. Grâce à elle, et à tous les membres de l’association Marion la main tendue, le harcèlement scolaire ou le cyberharcèlement ne sont désormais plus traités comme des faits divers parmi d’autres, mais comme un véritable fait de société. Aujourd’hui, elle va vous donner les clés pour mieux identifier et dépister ces situations particulières, auxquelles il est nécessaire d’apporter une réponse concertée et rapide. Tout l’enjeu réside en effet dans la détection en amont des signaux faibles, qui est indispensable pour éviter les drames et reconstruire un environnement positif pour l’élève. Pour y arriver, tous les acteurs du territoire présents dans cette salle doivent plus que jamais fédérer leur force et additionner leurs compétences autour de cet objectif. C’est à ce prix que nous pourrons accompagner les familles et aider les enfants qui doivent pouvoir aller à l’école avec confiance, sérénité et légèreté. Sans plus attendre, je laisse la parole à Nora FRAISSE et souhaite à toutes et à tous une belle conférence.

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