Premier conseil municipal de l’année

C’est sans public et dans le strict respect des protocoles sanitaires que s’est ouverte la séance du Conseil Municipal avec 28 délibérations à l’ordre du jour.

Comme vous le savez, le contexte sanitaire exige toujours que nous respections la même configuration de salle qui prévalait tout au long de l’année dernière afin de respecter les protocoles de distanciation actuellement en vigueur.

Ainsi, bien que les dernières données épidémiologiques au niveau national aient amené les autorités à repousser – pour l’instant – l’instauration d’un troisième couvre-feu, la situation demeure toujours délicate au sein de nos Hôpitaux.

Au niveau local, d’après les derniers chiffres dont je dispose du Centre Hospitalier de Grasse, les hospitalisations au titre du Covid-19 – bien qu’en légère baisse – sont toujours importantes puisque 12 personnes infectées sont actuellement prises en charge, tandis que les patients présents en réanimation sont au nombre de 5.

Cette réalité nous rappelle qu’il est primordial de rester vigilant tant qu’une part substantielle de la population n’aura pas été vaccinée.

A ce titre, Grasse a pris toute sa part pour participer à la campagne de vaccination, en travaillant en étroite collaboration avec le Centre Hospitalier pour administrer le plus tôt possible le vaccin aux personnes les plus exposées aux dangers du virus.

Parallèlement, j’ai tenu à ce que la Municipalité arme le 25 janvier dernier un centre de vaccination au sein du Palais des Congrès afin de permettre une vaccination à plus grande échelle de la population.

Cet effort de la Ville et de ses partenaires était à mon sens essentiel pour protéger les Grassois et atteindre dans un horizon raisonnable cette fameuse immunité collective, qui est la seule à même de permettre une reprise durable de l’activité économique que nous appelons tous de nos vœux.

Je tiens à ce titre à remercier une nouvelle fois l’ensemble des professionnels de santé qui sont en première ligne pour lutter contre le Covid-19, et plus particulièrement les praticiens qui se sont por­tés volontaires pour permettre au centre de vaccination de fonctionner.

De même, je veux témoigner ma profonde reconnaissance aux équipes de la ville mobilisées, qui se sont une nouvelle fois distinguées par leur adaptabilité, malgré les difficultés liées à l’approvisionnement des vaccins.

Ce dernier point mérite d’être souligné, puisque la pandémie a mis en exergue des dysfonctionnements dont il faudra tirer toutes les conséquences à l’issue de cette crise.

En effet, la stratégie de lutte contre le virus a illustré dans quelle mesure les lourdeurs administratives propres à notre pays peuvent entraver l’efficience de l’action publique.

C’est dans cet esprit que je n’ai pas hésité, avec les Maires de Cannes et d’Antibes, à interpeler le 7 janvier dernier le Ministre des Solidarités et de la Santé, Monsieur Olivier VERAN, en lui demandant d’autoriser le CHG à stocker le vaccin afin de simplifier la logistique sanitaire sur le territoire maralpin.

Ce combat en faveur d’une plus grande proximité des moyens de riposte face au virus, fait écho à la nécessité de donner plus de place à l’échelon local dans la prise de décision.

Les Mairies, à travers leur réactivité, leur souplesse et leur efficacité, ont montré à chaque étape de cette pandémie qu’elles étaient essentielles pour protéger les populations et fournir la logistique nécessaire au déploiement de la politique sanitaire nationale et ce, en dépit des récentes baisses de dotation de l’Etat qui ont grandement entamé leurs ressources budgétaires.

Les Communes sont effectivement trop souvent des variables d’ajustement, en étant les derniers maillons de la chaine de décision, alors qu’elles sont souvent les premières de la chaine d’action.

Les charges imprévues auxquelles a dû faire la Ville de Grasse dans le cadre de la pandémie n’ont toutefois pas entamé sa capacité d’investissement du fait des efforts consentis en amont pour assainir les finances municipales.

Ainsi, les lancements de la restauration du Palais Episcopal, de la réhabilitation du boulevard Carnot, et des travaux de la future bretelle de la pénétrante de la Paoute (cette liste n’étant pas exhaustive) témoignent de la volonté de la Municipalité de continuer à améliorer l’attractivité de Grasse.

En marge de ces investissements municipaux, notre Hôpital participera également à la dynamique enclenchée sur notre territoire, puisque le CHG engagera une phase de travaux sans précédent de 28 millions d’euros pour restructurer d’abord les Urgences puis, les blocs opératoires.

Cette opération d’envergure contribuera au rayonnement de notre ville puisque la compétitivité médicale constitue plus que jamais, un enjeu majeur.

Au vu de tous ces aménagements structurants, le Conseil Municipal de ce jour est essentiel car il prévoit de présenter le Rapport d’Orientation Budgétaire.

Celui-ci a pour objectif de maintenir la politique de rationalisation des dépenses de fonctionnement, tout en permettant la poursuite des investissements conséquents sur le territoire communal.

En effet, bien que la pandémie ait entraîné des dépenses imprévues, notre politique d’anticipation a permis de maintenir un budget équilibré et fidèle aux projections.

Cette discipline permet au ROB de continuer à respecter sur la période 2021-2025 le triptyque budgétaire exigeant que s’est assigné la Municipalité : désendettement, aucune augmentation des taux d’impôt communaux et politique d’investissement volontariste.

Le maintien de cet équilibre mobilise l’ensemble de mon équipe municipale pour que Grasse continue de s’embellir et d’avancer.

Cette perspective enthousiasmante nous anime autant qu’elle nous oblige !

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