Projection du film « La Vague », suivi d’un débat sur le phénomène de radicalisation dans les collèges

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C’est un plaisir de me joindre à vous pour ouvrir le débat portant sur le phénomène de la radicalisation au collège. Le film qui vient de vous être projeté expose clairement les dérives et les dangers liés à l’adhésion et à la mise en pratique d’idées radicales. Ne soyons pas naïfs, le monde dans lequel nous vivons est dur. La réalité est sous certains aspects alarmante aussi. Notre pays – et dernièrement la Belgique – ont connu de violentes attaques, perpétrées au nom d’une idéologie folle et d’un fanatisme meurtrier. Cette réalité est inquiétante pour le père de famille que je suis ; elle me questionne et m’oblige en tant que Maire. En effet, il appartient au élus de la République de lutter contre le terrorisme mais également contre ce phénomène corolaire qu’est la radicalisation des jeunes. A l’heure où internet permet un accès libre à une banque illimitée d’images et de vidéos, le numérique est devenu un canal privilégié pour diffuser largement la propagande d’idées extrémistes. Seuls face à leurs écrans, nos jeunes n’ont pas nécessairement les clés qui leur permettent de déchiffrer les images reçues et de décrypter les messages véhiculés. Tel est le but de cette journée, telle est la mission accomplie par l’ADSEA 06 qui propose de se réunir autour de la thématique «  Quand, Comment et pourquoi peut-on basculer dans la radicalisation et les idées extrémistes ? »

Cet après-midi, je veux saluer la pertinence de cette initiative menée en lien avec le Département des Alpes-Maritimes.

Réjouissons-nous que des acteurs institutionnels s’engagent fortement pour prévenir le phénomène de radicalisation au collège par l’organisation de moments d’échanges et de débats, comme c’est le cas aujourd’hui. Nos établissements scolaires sont nombreux à vouloir prendre part à ces espaces de dialogue où s’exprime la citoyenneté.

Je veux également rappeler le travail des équipes qui portent le Contrat de Ville, dont le financement inclut la mise en place de deux actions spécifiques. L’une en direction des adultes à travers une formation sur les valeurs et les fondements de la République au sein d’une structure de l’insertion professionnelle DÉFIE. L’autre est menée par le Centre Harjès au sein du collège Carnot pour sensibiliser les élèves au discernement face aux images et à lutter contre toute les formes de propagande. De plus ; les valeurs de la République et la Citoyenneté sont le socle du contrat de ville et non un pilier comme les autres.

Egalement, il est à noter la tenue de journées de formation « Compréhension, détection et prévention des processus de radicalisations idéologico-religieuses » pilotées par le Sous-préfet délégué à la Politique de la Ville et destinées aux professionnels sur le terrain.Ces formations menées à l’initiative de la préfecture et de l’éducation nationale sont importantes.

Chacun de nous doit se montrer vigilant et être attentif à certains signes, certains comportements, hier encore anodins et acceptables, mais qui aujourd’hui, dans ce contexte, peuvent être des signes de radicalisation.

Des signes qui peuvent être ténus, peu visibles…où à l’inverse des signes ostentatoires voire provocateurs.

Soyons tous convaincus que cette question est majeure et qu’elle est bien l’affaire de tous, de chacun d’entre nous.

Parce que je suis républicain de cœur et d’esprit, je crois en notre République. Je crois en une République bienveillante et ferme, en une République à l’écoute de sa jeunesse, en capacité de la protéger et de l’éveiller, en capacité de former des futurs citoyens avertis et éclairés.

Bons échanges à vous tous.

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