Monsieur le Sous-Préfet de l’arrondissement de Grasse,
Monsieur le Député,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs les représentants des corps constitués,
Mesdames et Messieurs,
Chers Grassois,
La première chose que je veux exprimer aujourd’hui c’est mon soutien plein et entier aux forces de l’ordre qui affrontent depuis quelques jours un déchainement de violence sans précédent dans notre pays.
Certains responsables politiques ont cru approprié d’émettre des doutes quant au professionnalisme et à la probité de l’engagement de nos policiers.
Cette conduite irresponsable est dangereuse pour notre démocratie, dangereuse pour nos institutions, et dangereuse pour la France.
Les troubles graves qui ont frappé nos communes la semaine dernière ont justement montré à quel point les forces de sécurité étaient le dernier rempart contre la propagation de ces émeutes sur l’ensemble du territoire.
C’est grâce à leur courage, à leur mobilisation, et à leur attachement pour notre pays qu’ils ont pu affronter ces pillages et ces exactions que la France n’avait encore jamais connus.
Aujourd’hui, au nom de l’Association des maires des Alpes Maritimes, de la Communauté d’agglomération, et du Conseil municipal de Grasse, je veux leur adresser notre soutien sans aucune hésitation, sans aucune réserve, et sans aucune condition.
La gravité de la situation exige en effet que nous exprimions plus que jamais notre unité et notre solidarité avec nos policiers municipaux, nationaux, nos gendarmes, nos pompiers, et nos forces armées qui incarnent avec force nos valeurs et nos principes.
J’ai également une pensée pour tous les commerçants et les chefs d’entreprise qui ont vu leur enseigne détruite, et tous les citoyens qui ont dû faire face à cette violence gratuite et injustifiable.
Un nouveau cap a même été franchi dans l’inacceptable avec les agressions dont ont été victimes plusieurs élus qui ont été ciblés parce qu’ils symbolisaient la Nation.
Citons notamment l’attaque inqualifiable de la Maire de la ville de Pontoise, et la tentative d’assassinat à leur domicile de la famille de Monsieur Vincent JEANBRUN, Maire de L’Haÿ-les-Roses dans le Val-d’Oise.
Je viens enfin d’apprendre le décès d’un jeune caporal de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris qui intervenait sur un feu de véhicule cette nuit à Saint-Denis.
Je tiens à exprimer ce matin toutes mes condoléances à sa famille et à ses proches.
Rien ne peut expliquer, justifier, ou autoriser ces drames.
Rien ne peut permettre de donner une quelconque légitimité à ces comportements intolérables qui peuvent détruire à terme notre société et notre pays.
Les Maires de France appellent donc d’abord l’Etat à rétablir l’ordre : c’est sa responsabilité pleine et entière.
Ensuite, il faudra lucidement tirer les leçons de cette crise sans tabou, sans faiblesse, et sans compromission.
Certains pointent la détresse sociale de ces quartiers. Je l’entends, mais je ne vois pas en quoi brûler une école, une médiathèque, ou un commissariat pourrait contribuer à la diminuer.
Notre réponse doit être collective et elle doit être forte pour montrer que rien n’est au-dessus de nos lois et de nos principes.
Je sais que notre pays saura montrer qu’il dispose de toute l’énergie et de toutes les ressources nécessaires pour affronter cette menace inédite.
Chacun de nous doit y prendre part, dans la responsabilité et le calme, pour que le dialogue puisse reprendre et que les mesures nécessaires soient prises.
C’est la raison pour laquelle nous sommes réunis devant la mairie, notre maison commune, pour exprimer notre attachement à nos valeurs républicaines avec calme, mais avec résolution.
Nous allons à présent faire jouer notre hymne national qui symbolise notre unité, et qui illustre également la force de notre Nation qui a toujours été à la hauteur des défis que lui présentait l’histoire.
Vive la République, et vive la France.