Ce mardi 15 juillet, j’ai été reçu par Monsieur Bruno RETAILLEAU, Ministre de l’Intérieur, Place Beauvau. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du projet d’implantation d’un Centre de Rétention Administrative (CRA) à proximité de la maison d’arrêt de Grasse que je défends depuis de nombreux mois et qui vise à répondre de façon concrète aux conséquences de l’immigration clandestine et à doter le territoire national d’infrastructures complémentaires afin de lutter contre les phénomènes de délinquance et d’insécurité.
Au cours de cet échange constructif, j’ai pu rappeler les enjeux et les besoins qui accompagnent la mise en œuvre de ce dispositif sur notre commune. En effet, la création de ce CRA ne saurait être un simple ajustement administratif et doit s’accompagner d’un renforcement significatif de la présence de l’État à Grasse. En outre, son déploiement ne saurait se faire sans une augmentation substantielle des effectifs de police nationale pour renforcer la protection des Grassois.
A ce titre, j’ai rappelé au Ministre que l’annonce faite en 2021 par Gérald DARMANIN de 11 policiers supplémentaires n’aurait pas été pleinement suivie d’effet. Ce retard est inacceptable alors que la pression sécuritaire, elle, ne cesse de croître.
J’ai également demandé des précisions sur la capacité exacte du futur CRA, les échéances de sa réalisation et les compensations financières nécessaires, notamment à travers un réajustement de la Dotation Globale de Fonctionnement (DGF) attribuée à Grasse, afin que celle-ci soit à la mesure d’une ville de sous-préfecture qui dispose d’un pôle judiciaire et administratif conséquent.
La sécurité des Grassois est une priorité affichée. Je n’accepterai pas que Grasse s’engage sur ce projet sans garanties claires de l’État et des contreparties suffisantes.
Par ailleurs, en ma qualité de président des maires des Alpes-Maritimes, à l’écoute des difficultés qu’ils rencontrent quotidiennement sur le terrain, j’ai réaffirmé la nécessité de renforcer les prérogatives de notre police municipale. Nos agents, en première ligne et en contact direct avec les réalités locales, méritent pleinement de disposer de moyens d’action accrus pour faire face plus efficacement aux incivilités, à la délinquance et aux atteintes à l’ordre public.
C’est pourquoi j’ai demandé que leurs missions soient élargies, notamment dans le cadre du projet de réforme présenté par le gouvernement à la rentrée. Celui-ci prévoit de leur accorder de nouvelles compétences, telles que la possibilité de verbaliser les squats de halls d’immeuble, de saisir des objets dangereux ou encore d’inspecter des véhicules. Autant de leviers essentiels pour permettre à nos polices municipales de mieux protéger nos concitoyens.
Afin que ces échanges se traduisent par des annonces et des avancées concrètes, j’ai invité le Ministre à se rendre à Grasse en vue de s’exprimer directement devant nos forces de l’ordre, en présence de Madame Michèle Tabarot, député de la 9e circonscription des Alpes Maritimes. Policiers municipaux et policiers nationaux travaillent côte à côte, chaque jour, avec un engagement total, pour lutter contre le même ennemi : l’insécurité. Leur coopération exemplaire mérite d’être saluée au plus haut niveau de l’État.
Le ministre de l’Intérieur s’est montré particulièrement à l’écoute et a réaffirmé sa volonté de poursuivre ce dialogue dans les prochaines semaines.
Je reste pour ma part pleinement mobilisé sur ce sujet.
Ma responsabilité de Maire est d’anticiper, de protéger et d’agir. Et je n’accepterai aucun renoncement face aux enjeux de sécurité qui traversent notre nation.