Ce matin, j’ai assisté à la conférence de presse organisée à Paris Bercy pour le lancement du programme de transformations des zones périphériques, un nouveau dispositif innovant comme l’a été Action Cœur de Ville en son temps. J’ai eu l’occasion de confirmer la volonté de la Ville de Grasse de s’engager dans un tel dispositif pour bénéficier d’un accompagnement financier conséquent et de mobiliser un esprit d’innovation pour amener des réponses concrètes à l’amélioration de la qualité environnementale, urbaine et paysagère de ces zones ainsi qu’aux besoins immobiliers du tissu économique grassois.
1/ Entrer dans ce dispositif c’est une continuité de la stratégie du PLU qui depuis 2018 sanctuarise des zones agricoles pour préserver les filières locales, notamment de plantes à Parfums. Densification des droits à bâtir dans les zones d’activités, et s’inscrit pleinement dans la logique Zéro Artificialisation Nette avec notamment des reconversions de friches (Biolandes, Cauvi, Martelly etc).
2/ Cette volonté de requalifier les zones périphériques doit se faire en cohérence et en complémentarité avec le centre-ville qui bénéficie d’un programme ambitieux de redynamisation global (habitat (OPAH RU NPNRU), commerces (Martelly foncière), patrimoine (CIAP), espaces publics et équipements campus écoles médiathèque etc), et la périphérie qui accueille les joyaux des industries de la parfumerie, cosmétiques tant en production qu’en flagship (Lancôme etc).
Sur l’aspect commercial, la municipalité que j’ai l’honneur de conduire a la volonté forte de porter un urbanisme de négociation afin de trouver les points d’équilibres des fonctions urbaines entre centre et périphérie mais aussi à l’échelle de l’agglomération.
3/ La zone du carré Marigarde est assez ancienne, typique d’un développement anarchique, peu qualitatif au niveau urbain et architectural, qui laisse peu de places pour les piétons avec une accessibilité voiture, rattrapée par la croissance urbaine.
De plus ce type de tissu urbain est complexe à travailler, car couteux en terme d’acquisition foncières, ou d’indemnités d’éviction, de recalibrage de la voirie ou de désimperméabilisation.
Aujourd’hui, la Ville de Grasse et la CAPG ont lancé plusieurs projets, comme la création d’un jardin de pluie, ou un appel à projet sur une friche de 1,4 ha. A noter que le privé prend aussi le relais avec le renouvellement d’un ancien hangar qui deviendra dans les prochains mois un espace mixte mêlant services loisirs, commerces, logements, bureaux et une cellule commerciale en contiguïté de la gare.
Ce quartier de Grasse d’environ 15 Ha doit jouer son rôle de pivot entre la plaine industrielle et agricole et un quartier de Gare mixte tourné vers le tertiaire, la mobilité renouvelée et des espaces publics végétalisés. Parce que je crois en la jeunesse et l’innovation, des étudiants de l’école nationale supérieure du paysage de Versailles-Marseille ont travaillé l’an dernier sur un projet d’aménagement prospectif pour repenser les liens entre le grand centre-ville et la plaine.
Nous serions ravis que l’Etat nous entende sur ces problématiques complexes en matière d’aménagement et qu’il puisse nous délivrer une aide en management de projet. Grasse serait fière d’être pionnière en intégrant ce programme.
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