Réunion de l’Association des Maires de France : présentation de la démarche de gestion des risques et des crises

Monsieur Jean-Claude GENEY, Sous-préfet de Grasse,

Messieurs Sébastien LEROY et Éric MÉNASSI, Maire de Mandelieu-la-Napoule et de Trèbes et co-présidents du groupe de travail Risques et crises de l’AMF,

Madame Anne SATTONNET, Vice-présidente du Conseil Départemental en charge des risques naturels et qui représente Monsieur Charles Ange GINESY,

Mesdames et Messieurs les Conseillers départementaux,

Mesdames et Messieurs les Maires et l’ensemble des élus présents,

Monsieur Sébastien THOMAS, commandant du Groupement de gendarmerie départementale des Alpes Maritimes,

Monsieur Vincent FRANCO qui représente René DIES, Contrôleur général du SDIS,

Mesdames et Messieurs les représentants des services de l’Etat, du département, des communes et des communautés d’agglomération,

Mesdames et Messieurs,

Merci à Sébastien LEROY pour ce propos liminaire très éclairant et instructif qui a permis de dresser un état des lieux précis de la situation au sein de notre département.

Je suis persuadé que toutes les personnes présentes à cette matinée d’échange partagent ce constat : la  gestion des risques est devenue un sujet majeur pour les élus locaux.

Je suis donc ravi de voir que l’AMF, à travers ta voix et celle d’Éric MÉNASSI, ait pris toute la mesure des enjeux autour de cette question.

Je veux saluer à ce titre David LISNARD, qui a été l’initiateur de ce groupe de travail dont la feuille de route est très claire : mesurer notre niveau de sensibilisation, isoler les éventuels points de blocage, et identifier les moyens d’actions existants.

Cette mobilisation était à mon sens plus que jamais nécessaire et justifiée au vu des défis auxquels sont de plus en plus souvent confrontés les élus locaux.

En tant que Maires, nous sommes le premier maillon qui représente l’action publique de proximité, et donc, le premier sollicité par les habitants.

C’est pourquoi le pilotage d’une crise revient avant tout à l’échelon communal, qui peut se retrouver aux prises avec des événements extrêmes, qui dépassent parfois ses compétences et les moyens dont il dispose.

A travers mon mandat de Président de l’Association des maires des Alpes-Maritimes, j’ai pu constater que beaucoup de nos collègues établissaient le même diagnostic sur ces situations quelque peu exceptionnelles.

Je remercie d’ailleurs les Maires qui ont renseigné le questionnaire élaboré à leur attention afin de préparer au mieux cette rencontre.

L’actualité n’a jamais autant démontré l’importance et la nécessité de ce partage d’expérience, qui est une première étape indispensable pour améliorer notre efficacité et notre réactivité.

Comme vient parfaitement de le résumer Sébastien LEROY, notre département a en effet été confronté récemment à toute une série de crises aussi intense que sans précédent.

Je pense bien sûr à la crise Covid qui a touché durement toutes les communes de France.

Même s’il s’agissait d’une pandémie mondiale, ses répercussions ont été encore plus significatives dans les Alpes-Maritimes, du fait de la présence d’une population âgée importante et donc plus sensible au virus.

Dans un territoire ouvert sur le monde et très dépendant du tourisme, la question économique a également constitué un défi majeur pour toutes nos collectivités qui n’avaient jamais été autant sollicitées.

Le terrorisme a aussi frappé notre territoire à plusieurs reprises avec des attentats meurtriers qui ont mis les mairies en première ligne face à la menace islamiste.

Selon le Préfet des Alpes-Maritimes, je rappelle que notre département est celui qui compte le plus de personnes fichées dans la zone sud, après les Bouches-du-Rhône et la Haute-Garonne.

Et comment ne pas évoquer parmi ces potentielles crises le sujet du changement climatique qui a des implications très concrètes dans notre bassin de vie ?

En tant que Vice-président du Département chargé du Green deal, je suis particulièrement attentif à ces évolutions et à leurs conséquences dans nos territoires.

Il y a 9 ans, Mandelieu a justement été frappé par des intempéries qui ont marqué le Département par leur violence et leur intensité.

La tempête Alex, et plus récemment la tempête Aline, nous ont cruellement rappelé que la fréquence et la brutalité de ces épisodes ne sont pas près de diminuer.

Mais les effets du réchauffement ne s’arrêtent pas là puisque les phénomènes de fortes chaleurs et les sécheresses posent aujourd’hui la question de la gestion de la ressource hydraulique.

Notre territoire concentre donc des spécificités qui obligent les maires maralpins à affronter des situations difficiles et souvent complexes.

C’est la raison pour laquelle l’AMF, l’ADM06, le Département des Alpes-Maritimes et l’Etat doivent plus que jamais travailler ensemble pour renforcer les synergies et conjuguer leurs forces.

Cet esprit de dialogue se situe au cœur de mon action au sein de l’ADM06 et je suis ravi ce matin de poursuivre cette approche collaborative avec l’ensemble de mes collègues.

C’est en étant ambitieux dans nos objectifs et unis dans notre démarche que nous pourrons être à la hauteur des enjeux et des légitimes attentes de nos administrés.

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