Nous voici réunis autour de Maître Bernard ASSO Conseiller Départemental, et Professeur émérite des facultés de droit de l’Université de Nice Sophia-Antipolis, de Michèle OLIVIER Conseillère Départementale, Michèle Paganin conseillère départementale et maire d’Auribeau sur Siagne, #ChristianORTEGA Maire de la Roquette sur Siagne et Vice-président de la #CAPG et de nombreux élus pour un nouvel événement organisé par le cercle qui continue de décliner le programme ambitieux de conférences que nous souhaitons offrir aux Grassois. Après nos deux derniers rendez-vous animés par Frédéric Masquelier et Rémi Krisanaz je suis ravi d’accueillir une nouvelle fois Monsieur Bernard ASSO, qui nous avait déjà fait l’honneur de sa présence l’année dernière. J’ai la chance de le côtoyer depuis des années au Conseil Départemental et je le remercie d’avoir accepté d’être à nos côtés ce soir.

Il fait partie de ces élus pour lesquels j’ai un profond respect et avec qui je suis fier de travailler au service des maralpins. Nous partageons tous les deux cet amour viscéral pour nos territoires respectifs auxquels nous consacrons toute notre énergie et notre détermination. Mais Bernard ASSO n’est pas qu’un élu engagé ou un brillant avocat au barreau de Nice. Son attachement pour la chose publique et son érudition l’ont souvent amené à s’intéresser à des sujets aussi différents que passionnants. Lors de son dernier déplacement dans notre belle cité, il nous avait présenté tous les enjeux autour du traitement de l’information et l’influence qu’elle pouvait avoir dans nos sociétés démocratiques. Aujourd’hui, il va poursuivre ses réflexions et son analyse avec un sujet, « La République est-elle morte », dont l’intitulé ne manquera pas d’éveiller votre curiosité et de susciter le débat. Cette question peut paraître étonnante dans la mesure où le Général De Gaulle nous a légué des institutions fortes qui étaient le fruit de sa profonde connaissance du peuple français et de l’histoire politique de notre pays. Cette hauteur de vue exceptionnelle a permis à la Ve République d’être une des constitutions les plus stables que notre nation ait jamais connue depuis le XIXe siècle. Rien n’est parvenu à ébranler ce texte fondateur qui a réussi à transcender tous les clivages et à susciter progressivement l’adhésion de tous les Français.

Même François MITTERRAND, qui a longtemps fustigé le régime gaullien avec son livre « le coup d’état permanent », a mené son action politique en respectant pleinement les règles qu’avait façonnées le général 20 ans plus tôt. C’est ce consensus politique autour de nos institutions et cette stabilité qui ont permis à notre pays de se développer malgré les crises sociales, économiques, ou sanitaires qu’il a pu traverser. Aujourd’hui, certains commentateurs estiment que les tensions qui agitent notre société et l’Assemblée Nationale sont de nature à remettre en question les fondements même de notre organisation politique. Mais je tiens à dire ce soir que ces troubles sont moins le fruit d’un texte constitutionnel inadapté, que le comportement de certains responsables politiques dont seules l’agitation et l’outrance tiennent lieu de valeurs pour conduire leur action. Je crois qu’il est au contraire plus que jamais nécessaire d’insuffler une nouvelle dynamique à notre République, en retrouvant de la dignité, de la mesure, et du discernement dans nos débats. C’est uniquement à ce prix que nous pourrons redonner du sens à la politique et revitaliser nos institutions. Merci à Bernard ASSO de faire partie de ces élus qui se battent tous les jours pour encourager ce sursaut et permettre à notre pays de retrouver une ambition collective à la mesure de notre histoire.