Conseil Municipal du 22 février 2022

Mesdames et Messieurs les Elus,

Je suis ravi de vous retrouver pour ce Conseil Municipal qui ouvre l’année 2022 qui sera riche de nouveaux projets et qui verra aboutir un certain nombre de chantiers structurants et essentiels pour notre ville.

L’année 2021 s’était déjà distinguée par l’importance des initiatives engagées et ce, en dépit du contexte épidémique qui a mobilisé une part substantielle des équipes et des ressources municipales.

Mais les capacités de résilience de nos agents associées à notre volonté farouche de faire avancer notre ville, ont permis de poursuivre la déclinaison du projet municipal pour améliorer le quotidien des Grassois.

Parmi ces actions, citons la mise en place du permis de louer, la requalification du boulevard Carnot, le lancement des travaux de réhabilitation du palais épiscopal, ou encore, la création du futur pôle d’enseignement supérieur.

Il ne s’agit pas d’opérations anodines pour notre ville puisqu’ils vont contribuer à la transformer durablement pour offrir aux Grassois une ville plus attractive, plus conviviale et un cadre de vie toujours plus qualitatif.

Ce volontarisme, nous allons le poursuivre en 2022 afin de conforter les résultats déjà obtenus et continuer à construire demain.

Et cette nouvelle étape de notre projet de mandat s’ouvre dans un contexte plus positif puisque la dynamique épidémique semble beaucoup plus favorable depuis quelques semaines.

En effet, après l’augmentation exponentielle des cas en début d’année du fait de la circulation du variant Omicron, l’épidémie a entamé son reflux comme l’illustre la diminution de la pression sur nos hôpitaux.

L’importante couverture vaccinale de la population à laquelle s’ajoute l’immunité naturelle de millions de Français récemment contaminés peuvent ainsi nous laisser espérer une accalmie durable sur le front sanitaire.

Je profite de ce propos introductif pour saluer une nouvelle fois nos soignants et plus généralement toutes celles et ceux qui se sont distingués pendant cette crise pour accompagner les malades et protéger les personnes les plus vulnérables, notamment au sein des EHPAD.

Leur investissement nous oblige et je forme le vœu que cette campagne présidentielle soit l’occasion d’engager une vraie réflexion pour façonner la politique sanitaire de demain, afin de mieux utiliser les ressources disponibles et rémunérer comme ils le méritent les professionnels.

Mais quelles que soient les options privilégiées par la prochaine majorité gouvernementale, la Mairie de Grasse continuera à prendre ses responsabilités.

C’est dans cet esprit que j’ai tenu à ce que nous accompagnons de façon intense l’Hôpital de Grasse en veillant à ce que l’Etat prenne ses responsabilités pour réhabiliter l’offre de soins dans notre bassin de vie.

A ce titre, je suis récemment intervenu aux côtés de la Députée de la 9ème circonscription des Alpes-Maritimes, Madame Michèle TABAROT, en demandant solennellement à l’Agence Régionale de Santé de réévaluer les aides octroyées à l’Hôpital de Grasse dans le cadre du Ségur de la santé.

Le lancement en 2020 par le Gouvernement de ce grand plan de financements était nécessaire et attendu car il prévoit d’allouer des ressources considérables aux établissements hospitaliers pour soutenir leurs investissements et apurer leur dette.

Mais l’analyse des sommes dévolues à notre hôpital a rapidement fait apparaître une iniquité avec les autres établissements du Département, qui vont percevoir des subventions substantielles en raison notamment de leur endettement important.

Que les choses soient très claires : nous nous réjouissions que les Centres Hospitaliers maralpins bénéficient de ces subsides.

Pour autant, nous ne pouvons accepter que le CH de Grasse, qui s’est toujours distingué par une gestion saine et responsable de sa dette, soit pénalisé.

J’ai donc décidé, en étroite collaboration avec Madame TABAROT, de faire part à l’ARS de notre étonnement en demandant que les aides de l’Etat soient à la mesure des enjeux et des investissements considérables auxquels notre Hôpital a consenti.

La réhabilitation des plateaux médicotechniques, qui est une opération inédite par son ampleur sur le territoire et dont les travaux préparatoires ont débuté, nécessite en effet un investissement conséquent de 35,6 millions d’euros.

Il est donc crucial que tous les acteurs soient au rendez-vous pour permettre à ce projet d’aboutir dans les meilleures conditions et sans pénaliser les capacités financières du CHG à l’avenir.

J’ai donc obtenu cette semaine une rencontre avec Monsieur Philippe DE MESTER, Directeur Général de l’ARS PACA, afin d’évoquer cette question.

Je ne manquerai pas de vous tenir informés des résultats de ces discussions qui je l’espère, aboutiront à des avancées positives pour notre territoire.

Parallèlement, et dans un tout autre registre, j’ai également entamé une discussion franche avec Monsieur Laurent LE MERCIER, Inspecteur d’académie, qui m’a récemment annoncé vouloir fermer 3 classes dans les établissements scolaires grassois à compter de la rentrée prochaine.

A la suite de nos échanges, je vous annonce que l’Education Nationale a été sensible à nos arguments puisque d’après les derniers éléments qui m’ont été rapportés, nous avons réussi à éviter une fermeture aux écoles Jean Crabalona et Saint Antoine.

Il s’agit d’un résultat remarquable compte tenu du contexte et des premières intentions de l’Education Nationale qui envisageait initialement de fermer 5 classes.

Bien entendu, je regrette la diminution des capacités d’accueil de l’école Saint Jacques.

Ces ajustements sont en effet dictés par une vision purement statistique et comptable qui prend uniquement en considération des dynamiques démographiques au détriment de la réalité du terrain, qui est souvent bien plus complexe.

Aussi, Murièle CHABERT et moi-même demeurons pleinement mobilisés sur cette question et avons convenu avec les services de l’Etat de poursuivre nos échanges avant la décision finale.

Mais avant ces prochaines échéances, nous allons nous concentrer aujourd’hui sur la poursuite de la mise en œuvre de notre programme municipal.

Parmi les délibérations soumises au vote, l’une d’elles concernera la cinquantième édition d’ExpoRose qui avait été reportée en raison de la pandémie.

Le retour de cette manifestation emblématique constituera assurément un moment fort de cette année 2022 qui marquera l’arrivée des beaux jours et le retour à un calendrier événementiel qui sera enfin complet.

Le temps fort de ce Conseil Municipal est la présentation du rapport d’orientation budgétaire qui s’inscrit dans le prolongement de la politique financière courageuse et volontariste que la Municipalité porte depuis 2014.

Rappelons simplement qu’un effort sans précédent a été réalisé pour diminuer la dette, libérer le budget de ses emprunts toxiques et restaurer ainsi les capacités financières de la Ville.

Je tiens à saluer les services municipaux ainsi que Madame Catherine BUTTY, mon Adjointe déléguée aux Affaires financières, qui ont permis de remplir cet objectif en dépit des baisses de dotation de l’Etat (-26 millions d’€ en cumulé depuis 2014), et de la crise sanitaire qui a impacté durement la vie économique locale et entraîné des dépenses imprévues.

Par ailleurs, ce redressement de la situation financière de la Ville a été mené dans le cadre d’une politique fiscale exigeante pour protéger le contribuable grassois, qui s’est traduite par aucune augmentation des taux d’impôt communaux.

C’est grâce à ces bases solides que le ROB que nous vous présentons aujourd’hui permet de maintenir un niveau d’investissement particulièrement élevé, tout en poursuivant le désendettement.

C’est en suivant cette feuille de route exigeante que nous continuerons à être à la hauteur de la confiance que les Grassois ont souhaité placer en nous.

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